L’humilité est une qualité que l’on apprécie beaucoup quand on la rencontre chez quelqu’un qui la possède. Une personne qui n’essaie pas de se mettre en valeur par tous les moyens, qui sait traiter avec chacun en toute simplicité, qui sait donner de l’importance aux autres avant de s’en donner à soi-même, tout cela fait d’une personne humble quelqu’un avec qui on a plaisir à passer du temps. Mais la véritable humilité est encore plus que cela. Car la véritable humilité est avant tout une attitude devant Dieu.
Être humble devant Dieu, c’est reconnaître qui je suis et qui il est. Il est Dieu, et je suis une créature, je suis une personne à qui il a donné la vie. C’est une vérité qui est évidente, mais que l’on peut, en fait, oublier bien facilement. Cela ne veut pas dire que nous devons nous considérer comme moins que rien, mais que nous devons reconnaître que Dieu est le seul qui puisse nous apporter tout le bonheur auquel notre cœur aspire. Par moi-même je n’aurais pas pu exister, par moi-même je suis incapable de donner toute sa plénitude à cette vie que j’ai reçue, par moi-même je suis incapable d’être pleinement heureux. Voilà ce que nous pouvons oublier facilement, en confiant notre avenir uniquement à la science et à l’économie, au lieu de confier notre vie à Dieu.
La véritable humilité trouve son accomplissement dans l’abandon. Quand on reconnaît que tout vient de Dieu, et que c’est vers lui que nous retournons, nous pouvons nous abandonner à lui. Cela signifie le laisser prendre le contrôle de notre vie. Tout ce qui arrive dans ma vie, mis à part mon propre péché, Dieu l’a voulu ou il l’a au moins permis, en vue de mon bien. Celui qui s’abandonne à Dieu sait lui faire confiance. Même au milieu des difficultés, il sait que Dieu veille sur lui, ne l’oublie pas, et permet tout cela pour un bien plus grand. Celui qui essaie de s’élever ne pourra pas aller très loin, et il montrera rapidement toutes ses limitations. Celui qui s’abaisse et qui laisse Dieu rentrer dans sa vie, lui sera élevé, car Dieu peut faire de nous bien plus que ce que nous pouvons faire de nous-mêmes, avec nos propres forces.
Méditation par Père Jean-Marie Fornerod, LC
catholique.org 28/08/2016
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LA VIE CACHÉE À NAZARETH
« L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui » (Luc 2, 40). Une simple phrase nous en dit déjà beaucoup : les termes de grâce et de sagesse nous laissent entendre combien le foyer marial respirait l’amour, l’obéissance souriante, la douceur et l’humilité.
C’est ainsi qu’on peut aisément déduire ce qui constitua le quotidien de l’Enfant-Jésus : le devoir d’état. Puisqu’il était fils de charpentier, il fut formé par son bon père Joseph au même métier, qu’ils exercèrent sans aucun doute côte à côte dans l’atelier de la maison. Il priait aux heures de prières, travaillait aux heures du travail, aidait sa mère lorsque c’était nécessaire pour les tâches de la maison…
Il passa 90% de sa vie à l’abri des regards du monde, malgré sa nature divine, dans une vie de sainteté discrète, d’obéissance filiale et de travail persévérant.
Il nous faut comprendre que, si l’Incarnation elle-même eut été suffisante à racheter l’humanité, Il a tenu à se faire homme jusqu’à la mort, mais aussi jusqu’à l’humilité du quotidien pour assumer pleinement sa nature humaine. (...) La vie cachée de la Sainte Famille est une source intarissable d’inspiration pour la spiritualité de la vie quotidienne.
Angélique Provost, essayiste
in "Enquête sur la vie cachée à Nazareth"
aleteia.org 19/09/2016
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"Tout est appel, tout est signe. Apprenons à le capter, à y répondre.
Car répondre à l'appel qui vient du plus loin, au signe qui vient du plus profond, c'est le sûr moyen de nous extraire de notre vain orgueil et, ce faisant, de donner plein sens à notre existence d'ici."
François Cheng
in "Assise. Une rencontre inattendue"
seraphim-marc-elie.
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