26 mars 2016

ENSEVELI EN TOI, JE RESSUSCITERAI


Sainte Marie-Madeleine Massif de la Sainte-Baume

"Il grave en elle sa vie, sa mort, sa Croix et son amour. Et cet amour est toujours vivant et vivifiant en elle" Pierre de Bérulle, (1575-1629), cardinal

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Quand du regard des hommes je voudrai me soustraire, quand l’image du miroir me viendra en dégoût. Quand chaque voix dehors me paraîtra odieuse, quand le bruit de la ville aura tout déchiré. Quand la lumière du ciel sera insoutenable, tant les ténèbres en moi se seront épaissis, quand la moindre caresse m’arrachera la peau, quand toutes les paroles seront des mots de trop, et qu’en vain vers mon Dieu mes yeux seront usés d’attendre quelque signe ou quelque réconfort. Alors il sera temps. De chercher un refuge, au creux de tout silence. De me terrer profond là où nul ne peut suivre. Une sûre forteresse, mon ultime cachette. Je voudrais y rester, immobile, comme la pierre, silencieux comme la mer lorsque le vent s’arrête. Sans parler, sans penser, me blottir en ce lieu, porté dans les entrailles d’un autre, plus vivant. N’ayant plus d’autre cœur que son cœur tout brûlant. 
Nicher là, en secret, comme dans une blessure, dans le creux du rocher et sa faille entrouverte. Sans savoir par avance, sans chercher à comprendre. Attendre, seulement, que tout me soit remis. 
Tu as connu Jésus, la descente aux enfers, la nuit et son silence. Tu as vu de ton Père la gloire étincelante, illuminant d’un trait les ombres redoutables, transfigurant les plaies, refermant les blessures. Me voici. Reçois-moi. Berce-moi dans tes mains, transpercées par la grâce, prends-moi dans ton côté, d’où jaillit l’abondance, cache-moi dans ton corps. Enseveli en toi, je ressusciterai, vivant, plus que jamais.

Méditation de frère Franck Dubois
retraitedanslaville.org
29/01/2016

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Pourquoi s’arrêter là ? À la nuit du tombeau? Où tout prend fin? Parce qu’il ne faut pas que cela s’arrête. La mort ne peut être la seule conclusion de nos histoires. « Jésus sera en agonie jusqu’à la fin du monde. Il ne faut pas dormir pendant ce temps-là », écrivait Pascal. Agonie veut dire combat en grec. Et cette lutte qui se poursuit dans l’après de la mort prépare l’espérance. Quelque chose résiste au-delà de nos disparitions. Nous ne savons quoi. Nous y pensons. Nous ne dormirons pas cette nuit encore. Veilleurs, insomniaques de l’espoir qui ne savons même pas que nous formons ainsi une communauté invisible. Le vent se lève. Le jour vient.

Frédéric Boyer, écrivain.
3 mn. de méditation Samedi Saint 2016
croire.com

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Vienne le jour où la mort n’aura plus d’empire. Vienne le jour où nous verrons face à face la lumière de ton visage. Vienne le jour de ta gloire et l’aurore de notre amen. Vienne le jour des vivants dans le printemps de la tendresse. Vienne le jour de mon Seigneur de joie. Vienne le jour ouvert sur les siècles. Vienne le jour de mon Christ. Vienne le jour de mes frères. Vienne le jour qui est tien et ta joie qui est nôtre. Vienne le jour de l’ultime étoile. Vienne le jour de l’éternel matin.

Pierre Griolet
croire.com 19/02/2016

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En marche vers Pâques
« Lui qui avait aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’à la fin » Jn 13,1
Pour suivre le Christ jusqu‘au bout et être, avec Lui, présence d’amour, n’est-ce pas à un surcroît d’amour que nous sommes appelés ?
Aujourd’hui, entendons-nous le cri des hommes, des femmes, des enfants ?
Qu’une vraie souffrance d’amour pour le monde nous habite afin que l’Esprit, plus vivant en nous, nous inspire les attitudes du cœur, les initiatives de l’intelligence et les décisions de la volonté.
Alors la vie pourra être ressuscitée. Portons-nous mutuellement dans cette fidélité et cette espérance.

Mouvement Sève, Paris
www.mouvement-seve.fr
Extrait de la feuille de liaison, mars 2016

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