Le message christique est pour moi la seule foi dans l'Histoire qui donne aux relations humaines une qualité exceptionnelle. Il s'adresse à tous: Thaïlandais, Indonésiens, Pygmées, Noirs ou Blancs, jeunes ou vieux... Le respect de l'autre, l'amour de l'autre, l'amitié, la compassion donnent une qualité de relation qui n'a été révélée par aucune religion à ce point- là. Avec une telle intensité. La foi aussi permet de supporter la vallée de larmes où nous vivons, avec l'espoir d'un monde meilleur. Mais c'est très difficile à comprendre. Dans mon métier, je suis souvent confronté à la question: "Mais comment peux-tu croire?" On veut expliquer, mais comment expliquer que l'on ressent une immense joie à avoir une réconciliation? C'est pour ça que, quand on me dit: "Explique-moi", je dis: "Non, je ne peux pas expliquer", mais je peux citer Alexis Carrel* à qui on doit cette belle formule sur la foi: "Les simples ressemblent à Dieu aussi facilement, aussi naturellement que la chaleur du soleil ou le parfum d'une fleur. Mais ce Dieu si abordable à celui qui sait aimer se cache à celui qui ne sait que comprendre."
Il y a des choses à ressentir avant d'essayer de les comprendre.
Roland Giraud, comédien
"La foi, un exemple de vie"
Panorama, septembre 2013
* Alexis Carrel (1873-1944), chirurgien, humaniste, prix Nobel de médecine en 1912
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Et voici maintenant que l'on se scandalise : nous sommes des adultes, fiers d’avoir parcouru les étapes antérieures. Nous sommes émancipés, nous croyons être libres. Dépendre, moi ? jamais ! Le risque est bien trop grand, de donner entièrement sa confiance à quiconque. Je veux tout contrôler.
Quelle présomption superbe ! Et quelle belle illusion. De Dieu, surtout, je ne veux rien savoir. Comment suivre celui que l'on ne connaît pas ? Il faudrait faire crédit aux paroles de la Bible, obéir aux préceptes, écouter son Église ? Et l'on s’obstine à la porte, sans faire un pas de plus, oubliant notre enfance, croyant pouvoir un jour dominer le mystère, attendre de savoir, avant de faire confiance.
N'as-tu jamais goûté, comme le Seigneur est bon ? N'as-tu jamais perçu, un soir, dans le silence, la douceur infinie, le pardon inlassable ? Qu'as-tu à rester là, arguant de ta science, poltron plus que prudent. Va, dans le secret de ta chambre, personne ne regarde. Fléchis donc les genoux, et ouvre grand le Livre.
Frère Franck Dubois, dominicain
Extrait de la méditation sur Pierre 2.1-3: « Comme des enfants nouveau-nés, soyez avides de la Parole, ce lait non-falsifié qui vous fera grandir. »
Signe dans la Bible
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Et voici maintenant que l'on se scandalise : nous sommes des adultes, fiers d’avoir parcouru les étapes antérieures. Nous sommes émancipés, nous croyons être libres. Dépendre, moi ? jamais ! Le risque est bien trop grand, de donner entièrement sa confiance à quiconque. Je veux tout contrôler.
Quelle présomption superbe ! Et quelle belle illusion. De Dieu, surtout, je ne veux rien savoir. Comment suivre celui que l'on ne connaît pas ? Il faudrait faire crédit aux paroles de la Bible, obéir aux préceptes, écouter son Église ? Et l'on s’obstine à la porte, sans faire un pas de plus, oubliant notre enfance, croyant pouvoir un jour dominer le mystère, attendre de savoir, avant de faire confiance.
N'as-tu jamais goûté, comme le Seigneur est bon ? N'as-tu jamais perçu, un soir, dans le silence, la douceur infinie, le pardon inlassable ? Qu'as-tu à rester là, arguant de ta science, poltron plus que prudent. Va, dans le secret de ta chambre, personne ne regarde. Fléchis donc les genoux, et ouvre grand le Livre.
Frère Franck Dubois, dominicain
Extrait de la méditation sur Pierre 2.1-3: « Comme des enfants nouveau-nés, soyez avides de la Parole, ce lait non-falsifié qui vous fera grandir. »
Signe dans la Bible
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