28 août 2015

DIEU DANS NOS ESPACES INTÉRIEURS



"Nuit des églises" 6 juillet 2015, aleteia.org

L’unité intérieure est à rechercher autour de la personne du Christ. L’aspiration fondamentale de notre être est de "prier et contempler Dieu". Cette aspiration correspond profondément à ce que nous sommes, elle respecte notre liberté et honore nos singularités. Elle doit toucher toute notre vie et non se cloisonner à certains lieux et moments. Il ne s’agit pas d’être chrétiens quand nous prions puis être indifférents le reste de la journée, mais comme dit saint Paul : "Soyez toujours joyeux, priez sans cesse, rendez grâces" (1 Thessaloniciens 5,16). Il ne s’agit pas non plus de négliger ses tâches quotidiennes, mais de les confier à Dieu, de placer la contemplation au cœur de l’action. Thérèse d’Avila, pourtant à vocation contemplative, s’est avérée d’une grande activité, et elle soutient dans ses écrits la nécessité à la fois de Marthe et de Marie, de la travailleuse et de la priante. Concrètement, il est très précieux de se recueillir avant une journée de travail. (...) Aussi souvent que possible, on peut reprendre conscience de la présence de Jésus, par un geste ou une prière de quelques mots "Jésus, j’ai confiance en Toi". Le retrouver aussi, dans chaque personne que l’on rencontre : "Seigneur, c’est Toi qui me l’a envoyé". (...) Travailler pour Dieu donne encore de se libérer de l’inquiétude de la réussite. Sûr que seul Dieu peut bénir notre travail, on ne vit plus dans la crainte du jugement des autres. L’accueil des épreuves, enfin, est occasion privilégiée de prière et de sanctification. Le travail est le lieu des contrariétés, dont vient le cadeau qui plaît à Dieu : l’abandon serein dans l’Amour. Si nous savons rester pacifiques et confiants dans l’adversité, notre paix rayonnera.
D’une telle attitude découle de nombreux fruits : l’humilité, de savoir que nous recevons, de reconnaître nos talents avec justesse, sans fausse modestie ou orgueil. Par-là sont diminuées nos peurs : du regard des autres, de la responsabilité ; nous pouvons être pleinement à notre place. (...) Nous pouvons ainsi être contagieux de paix et de joie ; c’est alors que nous sommes de véritables témoins. (...)

Jean-Marc Potdevin, Net-entrepreneur chrétien et fondateur de "Business Angel" 
Extraits de "Gagner sa vie sans perdre son âme"
aleteia.org 05/08/2015

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Y a-t-il pire douleur que de ne point engendrer ? Ni d’enfant, ni projet. Rien n’aboutit, rien qui n’aille à son terme. Qu’ai-je fait de ma vie ? Où sont les œuvres grandes qui pourront me survivre ? Aurais-je été fécond, d’une manière ou d’une autre ? Tout passe, je passerai.
Il y a en moi comme un grand vide. Peuplé de courants d’air, de chimères envolées. J’ai honte d’une existence dépensée à ne rien faire, je cache sans succès cette triste misère. Je m’invente une vie. Mais Dieu connaît la chose. 
Lui n’est pas dérangé par ce manque apparent. Il arpente, ébahi, mes espaces intérieurs, il mesure, amusé la tente désertée, il se promène en roi dans mon antre stérile et décide d’y faire là un camp de réfugiés. Recueillir en mon sein un monde à la dérive ? Peupler en un clin d’œil mes entrailles vieillies ? Apprends-moi, ô Seigneur, d’où viendra le miracle. 
Je ferai de ta tente, le lieu de la rencontre. D’abord dans la prière, quand de ton cœur flétri tu ouvriras les portes, pour y faire pénétrer la foule des miséreux. En ton cœur, ils auront en moi leur seul refuge. Ta prière peuplera ton espace intérieur. Et les gestes suivront ce qui n’était que mots. Car un cœur qui aime, hospitalier au monde, engendre à la vraie vie. 

Frère Franck Dubois, dominicain
Couvent de Lille
La méditation sur "La femme délaissée" Isaïe 54, 1-10
Signe dans la Bible

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