21 juillet 2015

LE GESTE DU BÉNITIER





Avez-vous déjà trempé la main dans un tridacne géant ? (...) On a donné le nom de bénitier à ces coquillages car ils ont souvent joué ce rôle à l’entrée des églises. Du reste, c’est une espèce aujourd’hui protégée, car elle est en voie d’extinction.
Lorsque j’entre dans une église, je retrouve le signe de mon baptême. (...) C’est un joli geste que celui de se souvenir que je suis baptisé, que ma vie est intimement liée à Dieu et toute portée par sa bénédiction. C’est un joli geste que celui de me rappeler que le but de ma vie est d’être un saint parce que Dieu veut faire cela pour moi. C’est un acte important de redire, quand je viens de mon monde, de ma maison ou de mon travail, que j’ai besoin de me laver de mes tensions, de mes soucis et de tout ce qui attaque en moi la foi et la confiance. Je trempe la main dans le bénitier et je me signe. Et quand je fais cela, je demande à Dieu de porter cette bénédiction vers tous ceux qui se confient à ma prière ou vers tous ceux dont je pense qu’ils ont besoin d’un coup de pouce et surtout d’un petit signe d’affermissement dans la dureté de leur vie.
(...) Les vacances peuvent-elles être comme un bénitier ? Un bénitier permet à notre corps de demander à Dieu que grandissent en nous le bien et la capacité de faire le bien. C’est une façon d’exprimer ceci avec simplicité : Seigneur, toi, tu sais dire du bien de nous ; tu nous redonnes un beau visage, rayonnant de lumière intérieure et de confiance en la vie. Les vacances peuvent être comme un bénitier si l’on va y chercher la fraicheur de la paix en profondeur et en même temps la chaleur de la prière. On y trempe sa vie, pour prendre du recul et mieux parler aux autres. Pour mieux les écouter aussi. Lire, écrire, se reposer, donner du temps aux autres, en prendre aussi pour soi. Se promener, se cultiver, se ressourcer, nourrir sa foi.
(...) En entrant dans les églises près de chez vous ou sur le chemin de vos vacances et tout simplement en vivant votre vie, replongez à l’essentiel, à la source de la joie et de la paix. Vive les coquillages !

Fr. Philippe Jaillot, dominicain
Producteur de lejourduseigneur.com
Extrait du blog


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