5 juin 2015

L'APPEL, LE PARDON, LA MISSION



Saint Pierre apôtre (détai), by Eugène Burnand, 1850-1921


« Comment me regarde-t-il, Jésus ? Avec un appel ? Avec un pardon ? Avec une mission ? », s'est demandé le pape: « Nous sommes tous sous le regard de Jésus. Il nous regarde toujours avec amour. Il nous demande quelque chose, nous pardonne et nous donne une mission. »
Ces trois « regards » de Jésus ont été notamment expérimentés par saint Pierre : « l’élection» d'abord, lorsque Jésus s’adresse à Simon-Pierre et le choisit. « Et comment se trouve l’âme de Pierre en cet instant ? Elle est enthousiaste. C'est le moment de suivre le Christ. »
Mais au soir du Jeudi Saint, lorsque Pierre a renié Jésus trois fois, « il a tout perdu. Il a perdu son amour » : « Cet enthousiasme de suivre Jésus se transforme en larmes, parce qu'il a péché: il a renié Jésus. »
Le regard de Jésus sur lui à ce moment-là « change le cœur de Pierre, plus qu'avant », poursuit le pape : « le premier changement était celui du nom et aussi de la vocation. Ce second regard est un regard qui change le cœur, c’est une conversion à l'amour ».
Enfin, le « troisième regard » de Jésus est celui où il demande la confirmation de l’amour de Pierre, par trois fois. (Jn 21, 15-19) Après la troisième question, Pierre était « affligé, pleurant presque... Il est attristé parce que c’est la troisième fois que Jésus lui demande : « m’aimes-tu ? » Et il dit: 'Mais, Seigneur, tu sais tout, tu sais que je t'aime'. Jésus répond: 'Sois le berger de mes brebis.' C’est le troisième regard, le regard de la mission. »
« Le premier, le regard de l'élection, avec l'enthousiasme de suivre Jésus; le second, le regard de la repentance au moment de ce péché si grave de renier Jésus; le troisième regard est le regard de la mission: 'Sois le berger de mes agneaux', 'Sois le berger de mes brebis' », a résumé le pape.
Il a conclu son homélie en recommandant cette prière: « Seigneur, fixe ton regard sur moi et dis-moi ce que je dois faire. Comment dois-je pleurer mes erreurs, mes péchés; quel doit être le courage avec lequel je dois continuer sur le chemin que tu as parcouru le premier? »

Homélie du pape François 22 mai 2015 
ZENIT.org

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(...)
L'image du disciple aimé de Jésus (...) peut faire référence à une personne concrète —Jean le disciple— ou bien il se peut qu'elle fasse référence à l'image de tout disciple bien aimé de Jésus. Quelle que soit sa signification le texte aide à donner un semblant de continuité à l'expérience vécue par les apôtres. Le Seigneur ressuscité leur affirme sa présence à coté de ceux qui Le suivent.
«Si je veux qu'il reste jusqu'à ce que je vienne» (Jn 21,22) cela nous donne confirmation de cette continuité bien plus qu'un élément chronologique dans l'espace et dans le temps. Le disciple bien-aimé rend témoignage de cela dans la mesure où il est conscient que le Seigneur est avec lui en toute circonstance. (...) Chacun d'entre nous peut devenir ce disciple bien-aimé dans la mesure où nous nous laissons guider par l'Esprit Saint car c'est l'Esprit Saint qui nous aide à découvrir à l'intérieur de nous-mêmes cette présence.
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«Et le Paraclet est descendu du ciel: le gardien et sanctificateur de l'Église, le régisseur des âmes, guide de ceux qui sombrent, phare des vagabonds, arbitre de ceux qui luttent et qui couronne les gagnants» (Saint Cyrille de Jérusalem).

Abbé Fidel Catalán (Terrassa, Barcelone, Espagne)
extrait de la méditation du 23/05/2015 sur Jn 21
evangeli.net

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