27 mai 2015

LE CULTE MARIAL







"Toutes les églises consacrées à la Vierge, tous les autels placés sous son invocation, toutes les images qui la représentent, toutes les litanies en son honneur, tous les Ave qu'on prononce en commémoration de celui de l'archange ont pour but de nous rappeler qu'il y eut un Dieu qui, quoique bienheureux de toute éternité, ne craignit pas de descendre dans le sein d'une vierge (...), c'est pourquoi l'Église lui attribue l'honneur d'avoir détruit à elle seule toutes les hérésies du monde entier."
Bienheureux John Henry Newman, 1801-1890, 17ème Conf. aux catholiques et aux protestants
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Quand j'étais jeune théologien, (...), comme il est arrivé et comme il arrivera encore aujourd'hui à beaucoup, je nourrissais quelques réserves sur certaines formules anciennes comme, par exemple, "On n'en dira jamais assez sur Marie". Elle me paraissait exagérée. J'avais aussi du mal à comprendre le vrai sens d'une autre expression fameuse (...) qui veut que Marie soit "victorieuse de toutes les hérésies". Aujourd'hui seulement - en cette période de confusion où toutes sortes de déviations hérétiques semblent venir frapper à la porte de la foi authentique -, aujourd'hui je comprends qu'il ne s'agissait pas d'une exagération de dévots, mais de vérités plus que jamais valables".
Cardinal Ratzinger-Vittorio Messori, "Entretiens sur la Foi".
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Marie semble avoir prévu qu'un culte lui serait rendu à travers les âges quand elle affirme: "Désormais, toutes les générations me diront bienheureuse!" (Luc 1, 48) Cette parole de la mère de Dieu rapportée par St. Luc comporte tout à la fois une prophétie et une mission confiée à l'Église de tous les temps. (...) L'Église n'a pas d'elle-même inventé quelque chose de nouveau lorsqu'elle a commencé à exalter Marie; elle n'est pas descendue du sommet de l'adoration du Dieu unique pour tomber dans une simple louange humaine. Elle fait ce qui lui a été demandé depuis le début. Lorsque Luc rédigea ce texte, on était déjà à la deuxième génération; à la "race" des juifs s'était ajoutér celle des paíens, qui étaient devenus l'Église du Christ. Les expressions "toutes les générations", "toutes les races", trouvaient un début de réalisation historique. L'évangéliste n'aurait sûrement pas transmis la prophétie de Marie si elle lui était apparue sans intérêt ou dépassée"
Cardinal Ratzinger, futur Benoît XVI, "Tu es pleine de grâce"
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Le culte de la Bienheureuse Vierge tel qu'il a toujours existé dans l'Église présente un caractère absolument unique; il n'en est pas moins essentiellement différent du culte d'adoration qui est rendu au Verbe incarné ainsi qu'au Père et à l'Esprit Saint; il est éminemment apte à le servir.
Encyclique Lumen Gentium,4

Dictionnaire encyclopédique de Marie, DDB, 2005 - le culte marial

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Le saint Concile enseigne expressément cette doctrine catholique et, en même temps, exhorte tous les fils de l'Eglise (...) à s'abstenir avec soin de toute fausse exaltation, comme aussi de toute étroitesse d'esprit lorsqu'ils ont à considérer la dignité particulière de la Mère de Dieu. (...) Tout est tourné vers le Christ, source exclusive de la vérité, de la sainteté et de la dévotion. Dans leurs paroles, ou leurs actions, ils doivent éviter avec soin tout ce qui pourrait induire en erreur les frères séparés, ou n'importe quelle autre personne, au sujet de la véritable doctrine de l'Eglise. Eux doivent se rappeler que la vraie dévotion ne consiste ni dans un sentimentalisme stérile et passager, ni dans une certaine crédulité vaine, mais, au contraire, qu'elle procède de la vraie foi, qui nous porte à reconnaître la prééminence de la Mère de Dieu, nous pousse à un amour de fils envers notre Mère et à l'imitation de ses vertus.
Vatican II, Lumen gentium 67
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Commentaire : (...) Le fondement de la dévotion mariale est la vraie foi. L’adhésion à la Révélation concernant Marie, la Mère de Dieu, conduit à reconnaître sa sublime dignité, c’est l’hommage de l’esprit. Aussitôt suit l’hommage du cœur et de la vie parce que la vraie foi pousse à l’amour de Marie, notre mère, et à imiter ses vertus.

Françoise Breynaert, docteur en théologie 
mariedenazareth.com

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