Remarque préliminaire pour éviter tout malentendu:
Les réformes entamées par notre saint pape François, serviteur de Dieu et des pauvres, passent par l'intense prière.
Chantal K.-B.
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"De Thérèse d’Avila à Mère Teresa, « les vrais réformateurs de l’Eglise ont toujours été des saints " (Cardinal Ratzinger).
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Martin Luther |
L'Église n'a pas besoin de réformateurs, mais de saints. Non, ce n'est pas le diplôme qui fait le prêtre, c'est le sacrement, c'est au nom du sacrement qu'il enseigne... La grande entreprise divine ne saurait être compromise par la médiocrité de ses instruments... Le pharisaïsme exerce très cruellement la patience des saints, alors qu'il ne fait le plus souvent qu'aigrir ou révolter de pauvres chrétiens dans mon genre. Je me méfie de mon imagination, de ma révolte, l'indignation n'a jamais racheté personne, mais elle a probablement perdu beaucoup d'âmes. (...) Luther et les siens ont désespéré de l'Église, et qui désespère de l'Église, c'est curieux, risque tôt ou tard de désespérer de l'homme. (...) Les gens d'Église auraient volontiers toléré qu'il joignît sa voix à tant d'autres voix plus illustres ou plus saintes qui ne cessaient de dénoncer ces désordres [la Rome du XVI ème s.]. Le malheur de Luther fut de prétendre réformer. (...) On ne réforme rien dans l'Église par les moyens ordinaires, par les mêmes moyens qu'on réforme une société temporelle, non seulement on échoue dans son entreprise, mais on finit infailliblement par se trouver hors de l'Église... On en devient l'ennemi presqu'à son insu. (...)
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St François d'Assise |
On ne réforme l'Église qu'en souffrant pour elle. On ne réforme l'Église visible qu'en souffrant pour l'Église invisible. On ne réforme les vices de l'Église qu'en prodigant l'exemple de ses vertus les plus héroïques. Il est possible que saint François d'Assise n'ait pas été moins révolté que Luther par la débauche et la simonie des prélats. Il est même certain qu'il en a plus cruellement souffert, car sa nature était bien différente de celle du moine de Weimar. Mais il n'a pas défié l'iniquité, il s'est jeté dans la pauvreté. Au lieu d'essayer d'arracher à l'Église les biens mal acquis, il l'a comblée de trésors invisibles, et, sous la douce main de ce mendiant, le tas d'or et de luxure s'est mis à fleurir comme une haie d'avril. L'Église n'a pas besoin de critiques, mais d'artistes. L'Église n'a pas besoin de réformateurs, mais de saints.
L'Église est ce qu'elle sera jusqu'au dernier jour: le scandale des esprits forts, la déception des esprits faibles, l'épreuve et la consolation des âmes intérieures, qui n'y cherchent que moi [Jésus-Christ]. Oui, frère Martin, qui m'y cherche m'y trouve, mais il faut m'y trouver, et j'y suis mieux caché qu'on le pense, (...) Je suis plus difficile encore à découvrir que dans la petite étable de Bethléem, pour ceux qui ne vont pas humblement vers moi, derrière les Mages et les Bergers... ».
Georges Bernanos, écrivain (1888-1948)
in "L'Église, Épouse du Christ"
notredamedesneiges.over-blog.com
2 commentaires:
Très beaux textes choisis qui enrichissent l´esprit et l´âme. J´admire aussi les superbes images! Merci à toi Chantal!
Merci Françoise. Comme tu peux être fière d'avoir un tel saint patron!
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