2 novembre 2014

LA COMMUNION DES SAINTS





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Nous pouvons à la fois prier pour ceux que nous aimons, qui sont décédés, et en même temps, et c'est paradoxal mais très juste, nous recommander à leur intercession.
Nous ne savons pas exactement quel est le statut dans la gloire de Dieu de tel ou tel de nos défunts. Mais je peux à la fois prier pour lui, pour que le Seigneur lui fasse totalement miséricorde, et je peux me confier à lui en me disant que cette personne a vécu généreusement, courageusement, a donné de bons exemples et un exemple de foi, et je me recommande à son intercession comme je me recommande à l'intercession des saints canonisés.
A partir du moment où [ces personnes] sont dans la communion divine, nous pouvons nous confier à leur intercession. Je dis bien leur intercession, car on ne prie pas les saints. C'est une chose que l'on dit souvent, mais c'est une erreur. On ne prie que la Trinité, le Père, le Fils et l'Esprit saint.
On se recommande à leur intercession. Rappelez-vous les litanies des saints : on leur demande : « Priez pour nous ». Dans le Je vous salue Marie, on dit : « Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous. » On ne prie pas la Vierge, on se recommande à son intercession.
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On peut prier pour une personne en réparation. Nous pouvons nous réconcilier avec quelqu'un à l'égard de qui nous avons mauvaise conscience. Je n'ai pas eu avec mon père ou ma mère l'attitude qu'il fallait, j'ai été trop distant, je ne me suis pas suffisamment occupé d'eux... Je peux très bien demander une réconciliation et prier pour eux dans cet esprit de réconciliation, de pacification.
Et s'il s'agit d'une personne qui vous a fait du mal, vous pouvez prier pour cette personne. C'est un processus de pardon qui essaie d'aller jusqu'au bout. Quand on a été vraiment blessé, on n'a jamais fini de pardonner. Donc c'est tout cela, la communion des saints. Je reprendrais le mot de solidarité que nous évoquions au début : c'est une responsabilité mutuelle : je peux aider les défunts que j'aime en priant pour eux, et je leur demande de m'aider en me recommandant à leur prière.
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Le monde de la gloire de Dieu, c'est le monde de la communication parfaite, de la limpidité. C'est pourquoi on ne peut y arriver sans passer par une certaine purification, parce qu'il y a beaucoup de choses que nous n'arrivons pas à nous dire les uns aux autres, il y a aussi ce que les autres disent de moi et que j'ai besoin de connaître pour être dans la limpidité, et enfin ce que je pense et dis des autres.

P. Bernard Sesboüé, jésuite, théologien, répond aux questions de Sophie de Villeneuve dans l'émission de Radio Notre-Dame "Mille questions à la foi".
croire.com

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