1 juillet 2014

UN FARDEAU LÉGER



" Ce n'est pas un fardeau, c'est mon petit frère." Burkina-Faso


Toute l'Écriture est porteuse d'une bonne nouvelle, celle de la puissance de l'amour qui nous fait exister, nous accompagne sur toutes nos routes, nous achemine vers la victoire de la vie. Pourquoi répéter cela ? Parce qu'il y a une part de nous-mêmes qui a peur de Dieu. Peur de ses exigences, du poids des fardeaux que nous avons du mal à trouver légers. Peur de sa «justice». Cela nous empêche de faire le pas décisif d'une confiance totale, de nous ouvrir sans réserve à l'amour. Or la peur est le contraire de la foi. Le repos dont nous parle Jésus est pour une part la fin de l'inquiétude, de la tension, du souci. Bien sûr projets, prévisions, dispositifs demeurent, mais vécus dans la paix. Même l'échec ne peut entamer la certitude fondamentale que Dieu est avec nous. Ce que la vie nous donne à subir, infirmités, maladies, déceptions etc. n'est pas l'oeuvre de Dieu, pas plus que la croix du Christ, qui est dressée par les hommes. Mais Dieu vient faire jaillir la vie là où voudrait régner la mort. Dès lors, tout fardeau peut devenir léger et il le devient si nous croyons pour de bon à cette Présence qui nous habite et vient traverser avec nous toutes les Mers Rouges que nous avons à franchir.
Dans notre évangile, Jésus nous invite à prendre son joug. Rappelons que le joug est l'instrument qui sert à associer deux animaux en vue de la traction d'un objet difficile à mouvoir. Les voici «conjugués», «conjoints». L'invitation à nous charger du joug du Christ peut nous effrayer, même si nous avons à le porter avec lui. Voilà qui mérite réflexion. Tout d'abord, n'oublions pas que nous porterons de toute façon, avec lui ou sans lui, le fardeau de la vie. Surtout, comprenons que le joug du Christ est en réalité le nôtre. C'est bien lui qui vient en premier porter nos détresses, nos défaillances, nos souffrances. Il vient se charger de notre fardeau, un fardeau qui ne vient pas de lui, qui n'est pas le sien mais qui le devient en vertu de cet amour qui le fait «renoncer à sa condition divine». La Croix n'ajoute rien à nos croix ; elle n'est pas un fardeau supplémentaire que Dieu viendrait ajouter à nos malheurs. Elle est la prise en charge par Dieu des poids qui nous accablent et c'est bien pour cela que le fardeau peut devenir léger. «Peut devenir léger» : il ne le devient pas automatiquement mais seulement si, par le chemin de la foi, nous acceptons de nous charger de ce joug qui était le nôtre mais est devenu celui du Christ. Alors nous ne sommes plus seuls à le porter. Le fardeau devient Croix et, par conséquent, nous pouvons le porter dans la promesse de l'issue pascale.

P. Marcel Domergue, jésuite
croire.com
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C’est [l'] humilité qui nous permettra de connaître le Père, car Dieu ne peut pas entrer en contact avec des âmes orgueilleuses. Et c’est en louant son Père que Jésus invite chacun d’entre nous à l’humilité. Redevenons donc des petits enfants afin que Dieu le Père nous soit révélé par le Fils et que nous devenions capables de comprendre les choses de Dieu.
À l’école du Christ : doux et humble de cœur. Aucun fardeau n’est léger, l’homme par nature le refuse et le rejette même si celui-ci est toujours présent d’une manière ou d’une autre. Cependant Jésus connaît mieux que quiconque le cœur de l’homme. C’est pour cela qu’il invite chaque homme à se mettre à son école : « Venez à moi, vous tous qui ployez et peinez sous le poids du fardeau et moi je vous procurerai le repos ». Le Christ veut nous aider et nous soulager. Il est vrai qu’il ne va pas nous enlever notre fardeau mais il va nous en donner un autre plus léger : le sien. En effet le joug du Christ est léger car il a donné un sens de rédemption à la douleur et à la souffrance en mourant sur la croix. En devenant disciple de Jésus, nous donnons, nous aussi, un nouveau sens à nos difficultés et nous obtenons force et soutien pour surmonter les épreuves. Unie à Jésus, notre souffrance prend à son tour un sens de rédemption. Sans le Christ, alors celle-ci devient insupportable et inutile. Et quand bien même nous réussirions à échapper aux sacrifices et la souffrance, sans lui, nous serions vite esclaves de nos penchants mauvais et nos passions. Le joug serait alors celui du péché, qui détruit nous seulement le corps mais aussi l’âme. Acceptons l’invitation de Jésus et mettons-nous à son école. Prenons la croix que le Seigneur nous offre chaque jour, il est doux et humble de cœur, et lui seul nous donnera le repos.

catholique.org 
méditation quotidienne, extrait, 27/06/2014

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