17 juillet 2014

SOIF D'EAU " FORTE"



Photo Thaddäus Bote, juillet-août 2014


Il paraît que le corps humain est composé de 70% d’eau : on comprend alors que l’eau représente un besoin humain « vital ». Et qu’elle soit fort recherchée, surtout dans un désert comme celui que traversent les Hébreux. Mais pas seulement en ces lieux en principe inhospitaliers : la plus vieille tradition a toujours invité les moines bâtisseurs à construire leurs monastères à proximité de sources. Usage fort prudent quand on sait que l’eau est une denrée qui se raréfie : un ami ayant passé sa vie professionnelle dans une « agence de l’eau » m’assurait que « les guerres de l’avenir seront des guerres de l’eau ».
« Les petits et les pauvres cherchent de l’eau », affirmera Isaïe, ils ne sont pas seuls, et la pénurie en ce domaine risque donc d’engendrer bien des violences. Mais leur besoin, le nôtre, se réduit-il à sa seule dimension physique ? L’eau « spirituelle », celle de l’amour, de la reconnaissance, n’est-elle pas tout aussi nécessaire ? La Samaritaine se gardait bien de le clamer sur les toits, mais une fois qu’elle a rencontré Jésus, et laissé tomber le masque, elle l’avoue : « Seigneur donne-moi de cette eau » (*). Et elle va la trouver auprès de celui qui vient de lui parler, eau forte, inépuisable, « source d’eau jaillissant en vie éternelle ». Allons-nous continuer à nous cacher, et à cacher aux autres, notre manque le plus vital ?

* Évangile selon saint Jean, chap 4, verset 15

Fr Hervé Ponsot, dominicain, couvent de Lille
Signe dans la Bible

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(...) « Qui donnera à boire à ces petits, ne serait-ce qu’un verre d’eau ». A t’entendre, on dirait qu’il est vraiment facile de se mettre à ta suite... un verre d’eau ! Ce n’est vraiment pas grand-chose mais c’est un rien qui change tout pour celui qui avait soif. En face de lui, il y quelqu’un et il est quelqu’un.
Seigneur, nous vivons dans un monde qui te refuse, qui te ridiculise, qui cherche à tout relativiser, qui nous pousse à suivre l’avis général pour ne pas nous faire remarquer. Un monde anonyme où triomphe la loi du plus fort ou du plus astucieux.
Seigneur, tu sais bien qu’à partir du moment où l’homme a choisi de se débrouiller sans toi, comme au temps du Prophète Michée, comme au temps de ton passage au milieu de nous, comme au milieu du monde contemporain, le cœur des hommes est resté fermé à toutes les suggestions de trouver le bon chemin. Aujourd’hui, le monde ne vit que du relativisme : tout se vaut et il ne faut surtout pas dire le contraire.
Aujourd’hui, porté par l’ambiance générale où le plus fort triomphe tandis que le plus petit et le plus faible sont exclus, je ne sais plus tenir compte du droit de chacun et j’ai tendance à passer sans même apercevoir celui qui est en face de moi ou à côté de moi...

catholique.org
extrait de méditation quotidienne

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