4 juin 2014

TEMPS EXTÉRIEUR ET TEMPS INTÉRIEUR



Le temps qui stresse.


et le temps de la gratuité













Il existe deux temps : l’un extérieur, compté par la montre, et l’autre intérieur, compté par l’amour. « Le temps extérieur est le temps de faire, de travailler, d’étudier, de produire, produire, produire.  C’est le temps des horaires, des programmes chargés, des engagements importants et urgents. C’est le temps qui stresse, qui vieillit, qui use, qui irrite. Temps qui me referme sur moi-même, qui m’amène à penser davantage à moi qu’aux autres, temps de recevoir, d’accumuler. Temps de l’usure ». « Le temps intérieur est le temps d’être, de travailler dans la gratuité, d’étudier dans le ravissement, de produire pour le bien de tous, même à mes dépens.
C’est le temps qui oublie la montre devant les besoins de l’autre. Le temps des programmes qui requièrent plus d’une petite heure, temps des engagements importants et urgents avec la volonté de Dieu ». « Le temps  intérieur est le temps du rajeunissement parce qu’on espère tout, temps patient qui supporte tout. C’est le temps qui m’ouvre à l’autre et aux bonnes surprises de Dieu, temps du don, du partage. Temps de gratuité. Temps de la « patience historique » comme on l’appelle. Temps qui sait que Dieu commande tout.  Temps qui ne se presse pas de juger  et qui se refuse à condamner ». « Le temps intérieur, c’est le temps de celui qui prie. C’est le temps de l’amour enregistré par les horloges de l’éternité,  sans pointages, sans chiffres. Temps  qui toujours  reste. Le temps dans lequel vit Dieu. Temps que l’on partage avec Lui, chargé de ses secrets d’amour. Temps qui « garde tout dans son cœur », qui se soumet entièrement à la volonté de Dieu. Temps toujours du oui. Temps du oui à Dieu et au frère. Le temps de l’éternité vécu dans le temps qui s’appelle ‘aujourd’hui’ ».

Emmir Nogueira, évangélisation-jeunesse
citée par Prof. Felipe Aquino 
aleteia.org
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Si vous laissez faire à l’Esprit de Dieu ce qu’il faut pour vous faire mourir à vous-même, et pour couper jusqu’aux dernières racines du moi, les défauts tomberont peu à peu comme d’eux-mêmes ; et Dieu élargira votre cœur, au point que vous ne serez embarrassée de l’étendue d’aucun devoir.
Tous nos défauts ne viennent que d’être encore attachés et recourbés sur nous-mêmes.
C’est par le moi, qui veut mettre les vertus à son usage et à son point.
Renoncez donc, sans hésiter jamais, à ce malheureux moi, dans les moindres choses où l’esprit de grâce vous fera sentir que vous le recherchez encore.
Voilà le vrai et total crucifiement : tous ceux qui travaillent à mourir autrement, quittent la vie par un côté et la reprennent par plusieurs autres : ce n’est jamais fait.

Fénelon, 1651-1715, théologien et écrivain
in « Lettre à Mme de Maintenon »
seraphim-marc-elie.fr

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