3 juin 2014

L'UNITÉ SE FAIT EN MARCHANT




Pèlerins de Compostelle


Dans le rite oriental, il a des prêtres mariés parce que le célibat n’est pas un dogme de foi. C’est une règle de vie que j’apprécie beaucoup et je crois que c’est un don pour l’Eglise. N’étant pas un dogme de foi, la porte est toujours ouverte, mais maintenant nous n’avons pas parlé de cela comme un ordre du jour. Au moins en ce moment, nous avons des choses plus fortes à entreprendre. Nous n’en avons pas parlé avec Bartholomaios parce que c’est un thème secondaire avec les orthodoxes. Nous avons parlé de l’unité et l’unité se fait sur la route, en marchant, c’est un chemin. On ne peut pas faire l’unité dans un congrès de théologie et il m’a dit quelque chose dont je savais que c’était vrai : Athénagoras a dit à Paul VI : « Restons ensemble tranquillement et mettons tous les théologiens ensemble sur une île pour qu’ils discutent entre eux, et nous, avançons dans la vie. » C’est vrai, Bartholomaios me l’a dit ces jours-ci. Marcher ensemble, cheminer ensemble, travailler ensemble en toutes choses que nous pouvons faire ensemble. Nous aider.
"Par exemple, pour les églises à Rome et dans tant de villes, beaucoup d’orthodoxes utilisent des églises catholiques, à telle ou telle heure, comme une aide, pour marcher ensemble. Nous avons aussi évoqué la possibilité de faire quelque chose lors du concile panorthodoxe sur la date de Pâques. Parce que c’est un peu ridicule : « Dis-moi, ton Christ, quand est-ce qu’il ressuscite ? La semaine prochaine. Ah, le mien est ressuscité la semaine dernière. » La date de Pâques est un signe d’unité. Avec Bartholomaios, nous parlons comme des frères, nous nous apprécions bien. Nous nous racontons les difficultés de notre gouvernement. Et puis nous avons pas mal parlé de l’écologie. Il est très préoccupé par ce problème, moi aussi, et nous avons parlé de faire un travail conjoint sur ce problème."

Pape François
Conversation, vol Tel-Aviv-Rome, 26/05/2014
zenit.org
*****

(...) Par le travail sur soi, en purifiant ses passions, le processus de maturation est sans fin jusqu'à ce que la transparence de Dieu dans l'homme devienne ressemblance. C'est cela qu'on appelle sainteté. Seule cette communication inouïe avec Dieu, rend l'homme capable de communiquer vraiment avec ses frères, car c'est la personne qui communie à une autre personne alors que le corps ou l'âme seuls en sont incapables.
(...) « Sans l'Esprit-Saint, écrit saint Athanase, nous sommes étrangers à Dieu » et donc à l'homme. Avec Lui nous entrons dans la profondeur des relations trinitaires et ce rayonnement en nous divinise toute relation humaine.
Le tout du Chemin c'est d'acquérir cette conscience-là, de la cultiver et de l'approfondir sans cesse. « Chercher d'abord le royaume de Dieu » c'est être attentif à la présence de l'Esprit à chaque moment, le déchiffrer dans les pulsations de notre cœur, sous les visages qui croisent nos routes, sous la surface agitée des choses et des événements, et se livrer à Lui pour l'accomplissement de ses désirs. Là se trouve la suprême sagesse, suprême liberté !

Père Alphonse, prêtre orthodoxe, et Rachel
http://www.centrebethanie.org

Aucun commentaire: