Meriam Yahia Ibrahim Ishag, Soudan |
Mon rempart, c’est Dieu
Qu’ils
soient ceux de Jérusalem ou, plus près de nous, de Carcassonne, les
remparts sont souvent une œuvre architecturale d’une grande beauté, et
ils donnent à la ville qu’ils entourent un cachet unique, mystérieux.
Mais au fait, pourquoi construisait-on ces remparts ? À l’évidence, non
pour des raisons esthétiques, mais parce que les constructeurs les
percevaient comme des garanties d’inviolabilité pour les personnes ou
les biens.
Pourtant, à
moins de les « relever » régulièrement, aucun n’a jamais résisté au
temps, à l’assaut des hommes… ou de Dieu : la Bible relate l’exemple
célèbre de Jéricho (*), dont les murs se seraient effondrés au bruit des
trompettes, et l’histoire française plus récente nous a fait connaître
l’illusion de la ligne Maginot. Les protections électroniques
d’aujourd’hui ne sont pas plus efficaces car toujours dépassées.
La
communauté primitive avait choisi de résoudre le problème en mettant
tous les biens en commun (**). C’est une possibilité qui s’est perpétuée
sous des formes diverses tout au long de l’histoire, en particulier
dans les communautés religieuses. Mais il est une autre manière de
faire, qui s’offre à tous et qui nous est rappelée par Isaïe comme
Zacharie : tout confier à Dieu, le laisser être rempart et avant mur,
muraille de feu autour de nous et de tous. Au fait, n’est-ce pas le rôle
traditionnel de cet ange que l’on dit « gardien » ?
* Josué, chap 6, verset 1-6
** Actes des Apôtres, chap2, versets 42-47
La méditation
frère Hervé Ponsot
couvent de Lille
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