27 juin 2014

MON REMPART, C'EST DIEU



Meriam Yahia Ibrahim Ishag, Soudan

Mon rempart, c’est Dieu
Qu’ils soient ceux de Jérusalem ou, plus près de nous, de Carcassonne, les remparts sont souvent une œuvre architecturale d’une grande beauté, et ils donnent à la ville qu’ils entourent un cachet unique, mystérieux. Mais au fait, pourquoi construisait-on ces remparts ? À l’évidence, non pour des raisons esthétiques, mais parce que les constructeurs les percevaient comme des garanties d’inviolabilité pour les personnes ou les biens.
Pourtant, à moins de les « relever » régulièrement, aucun n’a jamais résisté au temps, à l’assaut des hommes… ou de Dieu : la Bible relate l’exemple célèbre de Jéricho (*), dont les murs se seraient effondrés au bruit des trompettes, et l’histoire française plus récente nous a fait connaître l’illusion de la ligne Maginot. Les protections électroniques d’aujourd’hui ne sont pas plus efficaces car toujours dépassées. 
La communauté primitive avait choisi de résoudre le problème en mettant tous les biens en commun (**). C’est une possibilité qui s’est perpétuée sous des formes diverses tout au long de l’histoire, en particulier dans les communautés religieuses. Mais il est une autre manière de faire, qui s’offre à tous et qui nous est rappelée par Isaïe comme Zacharie : tout confier à Dieu, le laisser être rempart et avant mur, muraille de feu autour de nous et de tous. Au fait, n’est-ce pas le rôle traditionnel de cet ange que l’on dit « gardien » ?

* Josué, chap 6, verset 1-6
**  Actes des Apôtres, chap2, versets 42-47

La méditation
frère Hervé Ponsot
couvent de Lille

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