18 mai 2014

LA PRÉSENCE DE DIEU






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Je porte toujours en mon âme ce trésor que je redécouvre chaque fois que j’entre en relation avec Dieu. Je m’arrête quelques minutes, je dialogue surtout avec Jésus, même en marchant. C’est une grâce de mon baptême. Ce n’est pas automatique, mais en prenant chaque matin du temps pour la prière intérieure, l’oraison, ma foi est vivifiée par ce simple regard d'amour où Dieu a soif de moi et où j’ai soif de lui. Cela m’aide à vivre en présence de Dieu toute la journée, même si je n’en suis pas conscient. C’est une question de confiance, non d’auto suggestion ou de pensée magique, une réponse de foi à la Parole de Jésus qui nous dit que le Royaume de Dieu est au-dedans de nous : «Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera et nous viendrons vers lui et nous nous ferons une demeure chez lui» (Jn 14, 23). 
La foi au Dieu Père, Fils et Esprit me fait entrer dans une autre dimension de sens où je touche une présence à l’intérieur de moi comme si je voyais l’invisible. Je découvre que je suis habité, que je ne suis jamais seul. (...) L’acte de foi pose le fidèle dans l’absolu d’une présence et le dispose à la contemplation, à l’attention amoureuse à Dieu. Elle est belle cette foi qui voit la présence de Dieu dans la vie quotidienne.
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Quelle joie de porter toujours en soi ce trésor éternel comme une révélation de notre dignité ! On peut tourner notre cœur vers Dieu, l’aimer chaque instant, sans toujours penser à lui, ce qui est impossible. Le désir suffit, disait saint Augutin.
Désirer la présence de Dieu, c’est être déjà en sa présence. Tout peut donc devenir prière. C’est reposant pour soi et les autres. Il ne s’agit pas de posséder, d’acquérir, mais d’être simplement présent à soi-même, au monde et à Dieu avec nos blessures et nos fragilités. Nous vivons alors la présence de Dieu comme un repos et une grâce, sans rien prouver, sans vouloir épater la galerie.
Lorsque nous avons découvert en soi ce trésor de la présence divine, cette intimité amicale avec le Christ, nous devenons vraiment ce que nous sommes, une présence dans la Présence, à l’image de notre mère Marie. On peut être incompris, ignoré, insulté; il suffit de descendre en soi quelques minutes, de faire un acte de foi, pour retrouver la paix du cœur, le contact avec Dieu. Cet exercice si simple rend l’action plus féconde. Rentrer en soi pour mieux remonter à Dieu et rayonner de sa lumière, ne serait-ce pas là le secret du bonheur?

sources: Le blogue de Jacques Gauthier, théologien catholique canadien

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