Le plus simple pour retrouver et approfondir le désir de Dieu est de prendre cinq minutes tous les soirs, de regarder ce qui s'est passé dans la journée, en essayant d'y repérer les moments heureux. Reconnaître cette joie fait grandir le désir de vivre et le désir de Dieu, car les deux sont liés. Prendre simplement ce petit temps donne du relief à notre vie. Il se passe beaucoup de choses dans une journée, qui sont parfois dures, difficiles, desséchantes ou fatigantes, mais il y a aussi des moments très heureux. Les repérer aide à trouver les lieux où Dieu nous parle. C'est ce que la tradition spirituelle appelle les «consolations».
On est parfois pris dans des choses difficiles,
qui ne sont pas forcément négatives, des combats, ou parfois dans des activités
naturellement fatigantes, comme le travail ou la famille. Et puis il y a la «désolation», qui nous laisse loin de Dieu, et tout seul. C'est important de repérer de tels moments, et de se demander ce qui nous y a amenés : quelles pensées, quelle manière de
voir ou d'agir nous conduit là
? Et se dire que cela ne vient sans doute pas de Dieu, et
qu'il serait peut-être prudent de s'en écarter.
(...)
Ce n'est pas Dieu qui nous prend en otages, qui
nous emprisonne. Au contraire, plus on s'approche de lui, plus on devient soi-même et plus on devient libre. On découvre que Dieu, qui est
créateur, appelle à
la création et à
la liberté. Pour un chrétien, Dieu peut être aussi nécessaire que l'eau qu'on doit boire ou l'air qu'on doit respirer. Mais
ce n'est jamais quelqu'un qui vient prendre notre liberté.
Finalement, ce besoin ne nous enferme pas. Tout ce
qui enferme est clairement du côté
du péché.
P. Etienne Grieu, jésuite,
professeur au Centre Sèvres
11/03/2014
croire.com
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