(...)
Récemment, quelqu’un me disait qu’il bannissait toute idée de « résolution » car ce n’était tout simplement pas chrétien. J’ai été un peu surpris de cette affirmation sans recours. Bien plus positif, un ami m’écrivait ceci à la fin de l’année 2013, avant que n’arrive l’an neuf : « J’ai pris quelques résolutions… j'espère que ce temps me donnera l'occasion de grandir dans la pratique de l'amitié du Seigneur ». L’intention m’a semblé pour le coup très chrétienne et je la sais sincère.
Lorsque je veux considérer le mot de façon positive, pour moi, une résolution, c’est une promesse. Une promesse que l’on se fait à soi-même. Il y a un désir, un objectif au bout de ce désir, et une décision pour y parvenir.
Il est vrai que les résolutions touchent souvent de mauvaises habitudes que nous avons ou encore ces défauts que nous savons prégnants. Ceux dont nous voulons nous débarrasser. (...) Tout cela est posé de manière à tellement susciter la frustration et la restriction ! Mais si nous posons la résolution comme un supplément de vie, une ouverture salutaire et un progrès stimulant, la vie chrétienne s’y retrouve. On comprend alors parfaitement la résolution comme une promesse, en se souvenant que le modèle-même de la promesse, pour les croyants, c’est Dieu lui-même. Regardez l’Evangile : en Jésus Christ, il a promis la vérité, le pain vivant, la lumière, la résurrection, le partage de sa gloire et tant d’autres choses !
Dire que Dieu est fort pour les promesses et les promesses tenues, c’est être capable de dire que Dieu a pris la résolution de nous donner le bonheur ! Soit que nous puissions en témoigner en constatant en nous une joie que rien ne peut véritablement nous enlever. Soit que nous engagions notre foi en disant et redisant un « oui » franc et massif au monde et à l’existence. (...)
« Naïveté », pensez-vous ? « Refus de la vie au rabais », vous répondrai-je : « Je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance », dit Jésus à notre intention (Jean 10, 10).
Pas de naïveté, car le bonheur est assez simple, sauf quand on le prend par le bout de la lorgnette qui ne sait mettre le zoom que sur la douleur et la peine. N’hésitez pas, promettez-vous à vous-même le bonheur mais sachez en remercier Dieu !
Fr. Philippe Jaillot, dominicain
Le Jour du Seigneur, en ligne
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