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| L'Enfant-Jésus de la crèche (fait main en terre cuite) Monastère de la Visitation, Soleure |
D'où vient donc cette conviction qui fait dire avec confiance face à l'obscurité: " La lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne peuvent rien contre elle" ? Sur quoi s'appuie cette conviction qui s'affirme si ouvertement malgré les apparences contraires? Elle s'appuie tout simplement sur une vie qui fut vécue ici, sur cette terre, de façon bien visible et tangible, commençant dans la naissance d'un enfant, pauvre et impuissant comme l'est tout nouveau-né. Une vie qui s'est exposée à tous les aléas de l'existence pour en sortir visiblement vaincue... visiblement seulement, car il en reste une Lumière dans laquelle la peur et les ténèbres ne trouvent plus de place.
Voilà précisément ce que l'Évangile de Noël veut nous faire comprendre (Jean 1). Et c'est aussi ce qui me vient à chaque fois à l'esprit lorsque je me perds dans la contemplation de la flamme d'une bougie. La lumière ne craint pas l'obscurité, dans la lumière pas de place pour la peur. L'obscurité ne l'emporte pas sur elle, mais c'est le contraire, la lumière domine sur l'obscurité. Nous ne basculons pas du chaos de la réalité dans la nuit du néant, nous passons certes par la nuit de la mort, mais pour rejoindre la sainte nuit de la vie éternelle.
Je sais bien qu'on dit le christianisme dépassé. Et pourtant rien n'entame la courageuse joie de Noël: "Les ténèbres ne l'ont pas vaincue".
in "Ein Licht ist angezündet", éd. Lahn-Verlag, Limbourg- D
traduit de l'allemand
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