24 septembre 2013

PRÊTRE, UN HOMME ORDINAIRE POUR UNE MISSION EXTRAORDINAIRE








D'abord, il faut prier sans cesse pour nos prêtres et pour les séminaristes. Il faut prier pour nos prêtres en paroisse mais aussi pour les prêtres qui souffrent, ceux qui ne croient plus, ceux qui sont seuls, abandonnés et qui désespèrent. 

Il faut accueillir les prêtres dans nos maisons, dans nos familles, dans nos communautés. Il faut savoir les écouter, rire avec eux et aussi quand cela est nécessaire, pleurer avec eux. Il ne faut pas les laisser seuls. (...) Il ne s'agit pas tant de les "servir" en tant que tel mais de leur offrir un peu de chaleur familiale, de leur montrer qu'ils ne sont pas seuls, de leur offrir une qualité de vie convenable. 

Il faut aider nos prêtres dans les paroisses, leur permettre d'exercer leur ministère, d'aller vers les plus pauvres et les malades, vers ceux qui souffrent et qui sont seuls. Pour ce faire, nous devons alléger leurs emplois du temps. Aidons les prêtres dans leur mission sans vouloir nous substituer à eux. Ne chargeons pas les agendas de réunions inutiles et ennuyeuses ! Il y a une épidémie dans toutes les paroisses que je connais d'une maladie grave : LA RÉUNIONNITE !!! Au lieu d'une réunion chaque soir (c'est la réalité) pourquoi ne pas laisser les prêtres aller voir un match de foot avec des copains ? Pourquoi ne pas le laisser aller passer une soirée en famille autour d'une bonne table, pourquoi ne pas les inviter à aller au ciné voir une bonne comédie ou au resto pour un bon repas convivial ?
(...)

Je parlais avec des amis séminaristes et dans leurs inquiétudes il y avait celle-ci : "quand je serai vieux, sans enfants, qui s'occupera de moi ?" Ce n'est pas la question du célibat qui tue les vocations sacerdotales mais la peur de la solitude. Quand on sert toute la journée, on a besoin de parler avec quelqu'un quand vient le soir. Les prêtres sont, ne l'oublions pas, des hommes ordinaires, qui ont les mêmes souffrance que n'importe qui. Ils ont des soucis, des peurs, des angoisses, la souffrance de la solitude et ils ont besoin d'aide et de réconfort, ils ont besoin de regarder un bon film à la télé et de pouvoir entendre rire d'autres gens, de partager ses joies. La mission extraordinaire qui leur est confiée par l'évêque ne doit pas faire oublier qu'ils sont des hommes comme les autres.

Roland Jacques, professeur honoraire de droit canonique à la Faculté de Droit canonique de l'université Saint Paul à Ottawa.
in  "Le blog de Roland Jacques" 

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