On dit parfois que les saints sont plus admirables qu’imitables. Ce n’est pas exact. Marie et Joseph ne sont pas saints pour avoir fait des choses extraordinaires, mais pour avoir accompli humblement, fidèlement et avec une parfaite charité, la volonté du Seigneur là où ils se trouvaient. Leur sainteté est sans éclat. Ils se sont sanctifiés dans la vie ordinaire à Nazareth et au contact de leur enfant. Oui, plus un saint est proche du Seigneur, et plus il rayonne sur le monde. Et nul n’a été aussi proche du Verbe Incarné, que Marie, sa mère, et que Joseph, son père nourricier.
Telle la lune qui rayonne sur terre de
la clarté qu’elle reçoit de l’astre solaire, la sainteté
de l’un
et de l’autre s’est diffusée à partir de la transparence de leur cœur
totalement irradié au contact de Jésus, leur enfant. La lumière
divine n’a rencontré en eux aucun obstacle qui la retienne, aucune opacité
qui la ternisse.
(...)
Paul Claudel a écrit
au sujet de la Sainte Famille de Nazareth : «
Il n’y
a ici que 3 personnes qui s’aiment, et ce sont eux qui vont changer la face du monde. »
Jésus appartient à Marie, et Marie appartient à
Joseph, et Joseph est à l’un et à l’autre. Cette icône trinitaire est le plus beau témoignage
de la communion des saints et du mystère de l’Eglise. Cette communion est union des
cœurs, et des esprits, consentement mutuel à
l’œuvre de Dieu qui s’accomplit en l’autre. Et au cœur de cette union, règne
le silence respectueux du secret d’autrui. Car il y a des profondeurs où
l’âme rencontre si intimement le Seigneur, qu’elle
n’admet
aucune autre présence. Laisser le cœur de l’autre à
Dieu pour que Dieu y engendre son appel, accepter de ne pas pleinement
comprendre l’itinéraire intérieur de celui qui se trouve à
ses côtés, consentir à son chemin particulier sans le juger…
dessinent, au cœur de ce silence, les contours de la liberté à
laquelle leur amour les conduit.
Homélie de Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, (extrait)
pour le Pèlerinage des Pères de Familles en 2011 à Cotignac (Var)
*****
(...)Toutes les paraboles de Jésus, celles des vierges, du filet, des
épines, de l'arbre stérile,
nous invitent à montrer notre vertu dans nos actes... Il nous exhorte à
une vie pure et sainte. Une vie sainte coûte plus à
notre cœur que la simple pureté
de la foi, car c'est une lutte continuelle, un labeur infatigable.
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407),
prêtre à Antioche puis évêque
de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie
sur l'évangile de Matthieu (Les ouvriers de la dernière
heure), n°64, 4: "Allez, vous aussi à
ma vigne"
levanglileauquotidien
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