Parfois il semble qu’il faudrait avoir un diplôme pour pouvoir lire la Parole de Dieu. Parfois il semble qu’il faudrait avoir un titre de docteur pour être autorisé à en parler. Certains disent même que Dieu serait trop compliqué pour qu’on puisse le comprendre.
La réalité de Dieu, cependant, est exactement à l’inverse de celle des hommes, comme le motif d’une photographie dont nous sommes le négatif : Tandis que Dieu est la Simplicité par excellence, c’est nous, les hommes, qui sommes compliqués et le devenons de plus en plus, dans la mesure où nous formons des jugements toujours plus fermes et inflexibles. Il est vrai que Dieu nous a faits pour construire notre existence et affermir nos choix au moyen de la conceptualisation et des jugements, mais ces plus hautes facultés peuvent être aveuglées, si l’homme exclut Dieu de son horizon : « sapience n’entre point en âme malivole et science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». (F. Rabelais, Pantagruel).
Demandons au Seigneur de retrouver la simplicité de cœur, pour lire, à travers les lignes de la vie, les signes qu’il nous donne en vue de notre salut.
Comment être simple et tout petit, alors que je suis adulte ? La grave injonction de Jésus d’être comme les petits enfants pour accéder au Royaume (cf. Marc 10, 15), trouve sa réponse dans la prière que Jésus adresse au Père : Il nous apprend l’attitude de cœur nécessaire pour recevoir la sagesse : l’émerveillement devant l’œuvre du Père. Jésus exulte en esprit dans l’Esprit Saint. La prière de louange, unie avec les autres formes - demande, intercession, action de grâce et adoration - met en place les vertus théologales, qui disposent l’esprit à entrer en contact avec Dieu.
L’émerveillement est un don de l’Esprit qu’il ne faut pas hésiter à demander. Mais pour cela, il faut savoir renoncer à sa science fermée à la révélation, à l’explication à toutes les questions qu’on se pose, sans laisser d’espace au mystère et à l’action de la Providence.
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[...] C'est le fait de garder les gens, d'avoir soin de tous, de chaque personne, avec amour, spécialement des enfants, des personnes âgées, de celles qui sont plus fragiles et qui souvent sont dans la périphérie de notre cœur. [...] Au fond, tout est confié à la garde de l'homme, et c'est une responsabilité qui nous concerne tous. Soyez des gardiens des dons de Dieu !... [...] Garder veut dire alors veiller sur nos sentiments, sur notre cœur, parce que c'est de là que sortent les intentions bonnes et mauvaises (Lc 6,45) : celles qui construisent et celles qui détruisent. Nous ne devons pas avoir peur de la bonté, et même pas non plus de la tendresse !
Pape François
Homélie du 19/03/2013, Messe d'inauguration du pontificat
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