Augustin est né en 354 à
Tagaste dans la province romaine de Numidie (aujourd’hui Souk-Arhas en
Algérie), d’une mère chrétienne et d’un père païen. Son éducation est
entièrement tournée vers l’étude et la foi chrétienne.
Originaire d'Afrique du Nord,
il se convertit à Milan
À 16 ans, il part à Carthage
pour y parfaire son éducation. Là, il délaisse la religion pour s’adonner à
l’étude de la rhétorique. Il n’a pas 20 ans lorsqu’il prend une concubine avec
laquelle il a un fils. Dès 375, il enseigne la rhétorique et l’éloquence à
Carthage, puis emmène sa famille à Rome. N’y trouvant pas l’emploi qu’il avait
espéré, il accepte d’aller enseigner à Milan, où il subit l’influence de
l’éloquent évêque de la ville, saint Ambroise. C’est le début de sa conversion,
qu’il marque en renvoyant sa maîtresse et son fils. Mais il prend vite une
nouvelle femme. Il est soudainement frappé par la grâce dans un jardin de
Milan, alors qu’il explique à un de ses élèves la lutte intérieure qui le
déchire. Il abandonne alors le monde et se retire dans un monastère.
Il rentre en Afrique, devient
évêque d'Hippone en Numidie (Algérie) et y fonde une des premières communautés
religieuses
En 387, Augustin est baptisé
par saint Ambroise et en 388 il repart pour l'Afrique du Nord, où il devient le
défenseur de l’orthodoxie chrétienne, écrivant d’innombrables lettres et
sermons contre les hérétiques de son temps et de nombreux traités de
philosophie et de métaphysique. En 395 Augustin est consacré évêque d’Hippone
(aujourd’hui Annaba en Algérie), où il passera le reste de sa vie, un règlement
ecclésiastique interdisant le transfert des évêques. Il installe dans sa propre
maison une petite communauté fraternelle dont l’exemple est à l’origine de la
plupart des règles monastiques. Le 24 août 410, c'est le sac de Rome par les
Goths. Augustin va se servir de cet épisode pour commencer à expliquer la
signification du christianisme dans l’histoire et celle de l’histoire pour le
christianisme « afin de justifier les voies de la Providence, en ce qui
concerne la destruction de la grandeur romaine » (ce sera son oeuvre La Cité de
Dieu). Il meurt, le 28 Août 430 à l’âge de 76 ans à Hippone assiégée par les
Barbares.
Philosophe et théologien, son
influence sera prépondérante dans la pensée chrétienne occidentale
Pour Augustin, l’histoire est
en mouvement, depuis un commencement vers une fin ; la considérer comme un
processus cyclique, c’est nier le caractère unique de Jésus-Christ et la
promesse de son Evangile. Pour lui, le savoir est un moyen de rencontrer Dieu.
L’étude de l’univers ne peut que conduire à une appréciation plus haute de la
sagesse de Dieu. Il place la foi au-dessus de tout : il estime qu’elle prime
même sur la connaissance. L’homme a le libre choix entre le bien et le
mal, mais pour faire le juste choix, il a besoin de l’aide divine et d’une foi
forte.
Saint-Augustin eut une influence
prépondérante dans la pensée chrétienne occidentale. Il est le théoricien de
l’histoire du christianisme. Il est le père du latin ecclésiastique, outil
unique de toute la culture philosophique du Moyen Âge et de la
Renaissance. Il a posé les fondements de la culture chrétienne. Il a
défini les bases de la séparation des pouvoirs spirituel et temporel, question
qui ne cessera de tourmenter l’Église. Il a levé l’ambiguïté sur la grâce, qui
inspirera les réformateurs du XVIe siècle, Calvin et Luther, ainsi que les
jansénistes du siècle suivant. Il inspire la longue tradition pédagogique qui
donne au savoir le rôle d’éveil aux vérités de l’Éternelle Sagesse.
Parmi ses oeuvres principales,
un Traité sur la virginité qui défend la virginité perpétuelle de Marie
Dans le chapitre 4
de ce Traité intitulé "Le voeu de virginité en Marie", il déclare à
propos de la Vierge Marie : "Ce qui rehausse le mérite de sa virginité, ce
n'est point que Jésus-Christ, en descendant en elle, s'en soit fait le gardien
avant tout contact avec son époux, c'est que cette virginité était déjà par
elle consacrée à Dieu avant que le Sauveur ne la choisisse pour sa Mère."
Son oeuvre est immense, il
écrivait sans relâche, lettres, traités et sermons pour défendre sa conception
du christianisme :
- Les Confessions racontent sa
jeunesse et sa conversion.
- La Cité de Dieu (De Doctrina
christiana) est son texte fondamental, qui définit pour longtemps les exigences
et les limites d’une culture chrétienne : cet ouvrage justifie le
christianisme dans l’histoire et par l’histoire. La Cité de Dieu est la
communauté universelle des vertueux, où séjournent Dieu, ses anges et tous les
saints, ainsi que tous les hommes intègres sur terre : « les deux cours
contraires suivis par la race humaine depuis ses origines, celui des fils de la
chair et celui des fils de la promesse ». Tout s’achève par la perfection, la
glorification et l’apothéose de la cité de Dieu, qui n’est pas de ce monde.
Saint Augustin a été proclamé
à la fois Père et Docteur de l'Eglise.
mariedenazareth.com
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