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La foi est l'objet d'un choix qui requiert de la part de chacun un engagement libre. Encore faut-il que tous, susceptibles un jour ou l'autre d'être des chercheurs de Dieu, puissent percevoir les traits du christianisme pour le choisir s'ils le souhaitent. La logique de proposition se tient en amont de la transmission. Elle repose sur la nécessité d'une première annonce pour choisir le christianisme. L'évangélisation a toujours son fondement dans l'appel du Christ à poursuivre sa mission en son nom.
La transmission de la foi n'est pas un mouvement à sens unique de ceux qui proposent la foi vers ceux qui auraient tout le dépôt. Mgr Louis-Marie Billé (ancien primat des Gaules) posait ainsi la question : « Pourrions-nous penser l'annonce de l'Evangile sur le seul mode du don, de l'apport, de la proposition à des hommes et des femmes qui auraient tout à recevoir, mais rien à dire ou à donner ? Mais nous savons bien qu'il n'existe pas d'Evangile sans dialogue. Nous ne pouvons pas apporter toutes les réponses avant d'avoir écouté les questions. Nous ne pouvons pas seulement écouter les questions pour lesquelles nous avons des réponses. Le dialogue à vivre est d'ailleurs au-delà du rapport entre les questions et les réponses. Il tient à ce qu'un même Esprit est à l'œuvre chez l'évangélisateur et chez l'évangélisé et que le premier, s'il sait ce qu'il propose, accepte aussi d'être converti par celui qui a bien voulu l'écouter ».
La transmission de la foi, n'est pas une stratégie à développer mais un savoir être du témoin qui se réalise au quotidien. [...] Il n'est pas un chercheur de Dieu isolé mais accompagné dans la découverte d'une histoire, celle de la vie du peuple judéo-chrétien où Dieu s'est révélé.
La lettre des évêques aux catholiques de France, éd.Cerf; 1996 (extrait)
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