François [d'Assise] prend la route.
À partir de ce moment il fut un autre homme. Tous les théologiens du monde réunis ne pourraient décrire cette transformation de l'être intérieur qui ne relève pas de notre psychologie classique. François laissait la place au Christ. Il restait homme, mais il était habité par le Christ.
ce que nous prenons pour une conversion dans le sens habituel du mot est simplement un changement d'habitudes. On renonce à ceci, à cela, non sans combattre, parce qu'on a accepté un "credo" qui exclut toute action délictueuse, mais l'homme intérieur n'a pas bougé. Il gouverne ses convoitises, mais demeure l'homme des convoitises. Il n'y a pas eu substitution d'une personne à une autre. Dans le cas de François, si.
in "Frère François", éd. Seuil
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Un être plein de lui-même, c'est zéro, zéro! Un être qui est un espace qui vous laisse respirer, qui ne vous absorbe pas, qui vous apporte un immense silence, un silence vivant, accueillant, qui est une respiration d'amour: ah! Celui-là oui! C'est un ferment merveilleux, un ferment créateur, il vous aspire dans cette direction, il vous entraîne à cette désappropriation radicale où la personnalité, l'axe de gravitation de tout l'être est constitué précisément par la démission, par l'offrande, par l'oblation, par le vide créateur, et c'est bien ce qui manque le plus dans le monde où nous vivons.
Maurice Zundel, prêtre, conférencier, écrivain suisse
cité par Carême dans la Ville, en ligne
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S'il est vrai que la foi est un don de
Dieu, vous n'avez rien à faire pour en bénéficier.
La foi est un don gratuit, gracieux, qui n'attend, de notre part, aucun effort
méritoire pour en bénéficier.
Nous n'obtenons pas la foi par nos propres forces. Nous sommes seulement des
mendiants de foi, d'espoir, de lumière et d'amour. Celui qui demande la
foi l'obtient, car le désir de la foi est déjà
un acte de foi.
Mais on pourrait supposer une attitude
différente de celle du mendiant : puisque la foi est un don de
Dieu, attendons qu'elle vienne. Des personnes attendent d'être
submergées par le sentiment de la foi. Elles disent : J'aimerais
croire, mais cela ne m'est pas donné ! La réponse
est : Si, cela vous est donné. Seulement le christianisme est une religion d'alliance
et il faut être deux pour faire alliance, entrer en relation. Donc
pas de don qui ne demande un accueil, une réponse.
Dieu offre son amour, la renaissance et la résurrection,
il ne les impose pas. Nous devons dire : Oui.
Qu'est-ce qu'une vie chrétienne
? Une vie avec de grands sentiments d'amour de Dieu et du prochain ? Peut-être.
Mais surtout une vie qui perd sens si le Christ n'est pas la Vérité
et la Vie.
Michel Souchon, jésuite
; mai 2006
croire.com
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