Le rôle maternel de
Marie à l'égard des hommes n'offusque et ne diminue en rien l'unique
médiation du Christ (cf. 1 Tim. 2, 5-6), il en manifeste au contraire la vertu. Car toute influence salutaire de la
part de la bienheureuse Vierge sur les hommes s'appuie sur la médiation du Christ dont elle dépend en tout et d'où elle tire toute sa vertu; l'union
immédiate des croyants avec le Christ ne s'en trouve en aucune manière
empêchée, mais au contraire aidée.
En concevant le Christ, en le mettant au monde, en le nourrissant, en le
présentant dans le Temple à son Père, en souffrant avec son Fils qui mourait
sur la Croix, elle apporta à l'œuvre du Sauveur une coopération absolument sans
pareille par son obéissance, sa foi, son espérance, son ardente charité, pour
que soit rendue aux âmes la vie surnaturelle. Cette
maternité de Marie dans l'économie de la grâce se continue sans interruption. Son amour maternel la rend attentive
aux frères de son Fils dont le pèlerinage n'est pas achevé, ou qui se trouvent
engagés dans les périls ou les épreuves, jusqu'à ce qu'ils parviennent à la
patrie bienheureuse.
C'est pourquoi la bienheureuse Vierge est invoquée dans l'Église sous les
titres d'avocate, d'auxiliatrice, de secourable, de médiatrice, tout cela
cependant entendu de telle sorte que nulle dérogation, nulle addition n'en
résulte quant à la dignité et à l'efficacité de l'unique Médiateur, le Christ.
Aucune créature en effet ne peut jamais être mise sur le même pied que le
Verbe incarné et rédempteur. Mais l'unique médiation du Rédempteur n'exclut pas, mais
suscite au contraire un coopération variée de la part des créatures, en
dépendance de l'unique source.
Ce rôle subordonné de Marie, l'Église le professe sans hésitation; elle ne
cesse d'en faire l'expérience, elle le recommande au coeur des fidèles pour que
cet appui et ce secours maternels les aident à s'attacher plus intimement au
Médiateur et Sauveur.
sitedemarie.com
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