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| "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu... et ton prochain..." Matthieu 22, 37 (image by Arcabas) |
Que se passe-t-il donc dans notre société qui se veut libre de toute entrave? La presse et les médias nous ont annoncé l'éventuelle réintroduction de l'enseignement de la morale (laïque!) à l'école, tandis qu'en même temps on prépare les mesures législatives qui finiront de mettre en pièces le mariage chrétien.
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Les chrétiens ont un grand privilège: Dieu lui-même est venu leur révéler les fondements de la morale, d'abord dans le Décalogue: "Tu ne ..." Il s'agissait d'abord pour Dieu de secouer son peuple qui avait été gravement atteint comme tous les autres peuples par le péché originel et qui ne discernait plus le mal dans le crime, la vengeance, le mensonge, l'adultère et la violence. Les commandements d'amour commençaient à apparaître: aimer Dieu, respecter son père et sa mère.
Le Christ dans l'Évangile va perfectionner le message de l'ancien testament et nous faire comprendre que la morale chrétienne consiste surtout à se débarrasser de tout ce qui nous empêche d'aimer, essentiellement le péché, que le Malin avait présenté à Ève comme une libération.
L'Église, au cours des siècles, à travers les Pères, les conciles et l'enseignement des papes, à travers l'apport de ses grands moralistes, va perpétuellement perfectionner son enseignement moral, et perpétuellement nous redire les voies de la vertu qui amène au bonheur, car la vertu c'est lever en soi les obstacles qui empêchent l'amour de Dieu et l'amour des autres. Ce chemin est difficile pour tous et, sans la miséricorde et la grâce, serait impraticable. Mais ce chemin est impératif: l'Église nous a dit et redit que pour recevoir beaucoup de grâces il faut être en état de grâce, c'est à dire, au minimum, ne pas vivre en état de péché mortel.
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François Broustet, président de la Fraternité des Prisons "Le Bon Larron", Auffargis (78)
Éditorial du Bulletin Septembre 2012
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