Sarcophage vers 350 A.D., musée Pio Christiano , Rome |
Dans sa Lettre apostolique Porta Fidei, Benoît XVI annonce une année de la foi du 11 octobre 2012 au 24 novembre 2013.
Une question se pose: l'être humain peut-il décider d'ouvrir la porte de la foi, ou bien la foi est-elle indépendante de sa volonté, tombant du ciel sur certains et non sur d'autres?
"La foi, c'est décider d'être avec le Seigneur pour vivre avec lui", affirme Benoît XVI qui s'oppose à une opinion courante selon laquelle la foi serait une loterie qui ne dépendrait pas de notre volonté. Dieu nous invite à partager sa Vie, donc à croire en sa présence réelle, et c'est à nous d'accepter ou non cette invitation en ouvrant ou non cette porte, en sortant ou non de notre cocon pour l'accueillir et nous laisser transfigurer. Ce Dieu qui éclaire tous les hommes s'adresse à chacun de nous, non à une poignée de privilégiés.
Blaise Pascal, dans ses Pensées, a bien montré que la foi relève d'un choix accessible à tout homme: il propose de parier sur l'existence de Dieu qui donne un sens à l'existence. Puis il conseille de se comporter comme si on croyait, en se mettant à prier, en lisant les Évangiles et en aimant son prochain. "Naturellement cela vous fera croire." Démarche hypocrite? Non, pratique de la foi qui créera un habitus. C'est en forgeant notre foi que nous deviendrons des croyants. "La foi grandit et se renforce seulement en croyant", renchérit Benoît XVI.
Et la porte finira bien par s'ouvrir. La foi ouvre la porte à Quelqu'un; "elle n'est pas une théorie mais la rencontre avec une Personne", précise Benoît XVI.
Jacques de Coulon, philosophe, écrivain, ancien recteur du Collège Saint-Michel, Fribourg-CH
in Prier Témoigner, Bulletin de l'Apostolat de la Prière de Suisse romande, avril 2012
Je t'ai ouvert une porte que plus personne ne peut fermer", Apoc 3,8.
Je t'ai ouvert une porte que plus personne ne peut fermer", Apoc 3,8.
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