Le rapport aux biens matériels est avant tout un enjeu anthropologique avant d’être écologique
Jésus ne met pas en connexion le fait d’accumuler des biens matériels avec la crise écologique. Ce n’était pas d’actualité à son époque. Il insiste sur le rapport à soi. Cela ne nous rend pas plus humain de faire des réserves qui n’auront qu’une utilité relative si nous devons quitter prématurément ce monde. Il est bien que le rapport aux biens matériels soit avant tout un enjeu anthropologique avant d’être écologique. La sobriété est un chemin de bonheur, d’épanouissement et d’humanisation avant d’être un moyen forcé en vue de la protection de la planète et de lutte contre le changement climatique. Peut-être faudrait-il se le rappeler quand nous travaillons à transmettre le sens de l’engagement écologique et quand nous éduquons nos enfants à trouver leur place dans ce monde, notamment par l’exercice d’une profession. La sobriété est au final un moyen de travailler la relation à soi-même avant de travailler la relation aux créatures.
Fabien Revol, théologien et philosophe
Magnificat

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