SERVIR LE BIEN...

... sans chercher la gloire ni la reconnaissance des hommes.

Ici, il est question de trois actions : faire l’aumône, prier, jeûner. Trois actions très bonnes. Mais de ces mêmes actions peut sortir un bien plus grand encore si elles sont accomplies dans le plus grand des secrets. Sans faire sonner la trompette ni prendre une mine défaite. Sans chercher la gloire ni la reconnaissance des hommes.

Ce bien qui est fait dans le plus grand secret est le plus grand aux yeux de Dieu. Parce qu’il est le plus petit, humble, discret, invisible aux yeux des hommes, et peut-être même des nôtres : « Que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite. » Cet effacement de soi pour un bien plus grand n’est pas un appel à se prévaloir d’une quelconque humilité. Car comment faire l’éloge de son humilité sans la faire, par là même, disparaître ?

C’est un appel à servir le Bien, avec un grand B. Ce Bien qui honore notre liberté et avive notre désir de le suivre. Ce Bien transcendant, plus grand que nous, qui devient agissant, et qui nous appelle, tous, fidèlement, dans le secret de notre cœur, dans le sanctuaire de notre conscience. Là où le Père est toujours présent, là où il fait entendre sa voix et fait connaître sa loi.

Docteur en pharmacie et essayiste, Blanche Streb

Méditation inédite pour Magnificat.