Appel à un sursaut de conscience
Aujourd’hui, notre conscience sait : à Gaza, les Palestiniens meurent sous les tirs d’obus, de fusils et par la faim. Stop !
« Ce ne sont pas ceux qui disent “Seigneur, Seigneur !” qui entreront dans le Royaume des cieux, mais ceux qui font la volonté du Père et qui, courageusement, agissent », déclare le concile Vatican II. Voilà qui est dit ! Le 12 mai dernier, Delphine Horvilleur, rabbin, appelait à un « sursaut de conscience ». Un risque existe que ce genre d’appel résonne dans le vide. Quand la conscience est usée par une réalité qu’elle ne peut modifier, elle commence à s’en accommoder et reprend à bas bruit son activité de gestion des affaires courantes. Elle n’a alors, pardonnez le jeu de mot facile, plus vraiment conscience du problème. C’est ce que j’appelle la cote d’alerte, celle au-delà de laquelle l’alerte ne fonctionne plus. Ce serait non seulement une humiliation pour notre civilisation, mais plus encore le glas des Gazaouis. Nous devons nous laisser saisir par le sort des enfants de Gaza, pour produire, en conscience, un sursaut, un cri, une lettre, une prière…
Arnaud Alibert assomptionniste, rédacteur en chef à La Croix
édito du 19 juin 2025
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