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Stabat Mater |
... premières victimes des conflits de toutes sortes
Les femmes, avec leurs enfants, ont une mission, prôner, imposer, crier la paix tant elles sont les premières victimes des conflits de toutes sortes. Dans notre société qui se veut égalitaire, l'histoire et le présent offrent parfois de singulières constatations. Les hommes font la guerre, et que font les femmes pendant ce temps ? elles ne portent pas les armes mais souffrent en silence.
Observons les monuments aux morts dans nos villes et dans nos campagnes. Des listes longues, très longues perpétuent le souvenir de nos combattants morts au champ d’honneur. Où sont les femmes ? Elles sont absentes, comme ignorées et l’on se demande même si elles auraient pu exister tant elles sont oubliées. (...) Les femmes sont aux champs et à l’usine, elles prennent soin des enfants sans père, elles s’inquiètent chaque instant ; où se trouve leur fiancé, leur mari, leur père ou leur enfant ? Elles sont oubliées parce qu’elles ne s’illustrent pas dans une tranchée ou dans un char, parce que leur sang coule à travers leurs aimés mais pas dans leur chair et pourtant, que de souffrances.
La femme de 14-18 ou l’Ukrainienne d’aujourd’hui, la mère d’un appelé d’Algérie et la mère congolaise de l’Est, la Somalienne, la jeune Afghane, la grand-mère birmane sont toutes les mêmes, leurs pleurs inondent le monde en torrents amers.
Si les grands qui décident du sort de leurs armées prenaient un instant pour plonger leur regard dans celui des mères, des sœurs, des filles de leur patrie ! Oseraient-ils faire la guerre ? Oseraient-ils passer outre l'éducation que leur a donnée leur mère ? Si les mères des belligérants se parlaient, ne serait-ce pas une diplomatie plus efficace pour conduire les nations vers les chemins de la concorde ?
Jean-Étienne Rime, consultant en communication, coordinateur de la Fraternité missionnaire des cités.
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