1 mars 2025

L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

 


Le terme d’intelligence appliqué à ce qui n’est que mécanique et artificiel, reste une tromperie.

Un lumineux professeur de théologie nous confiait que l’intelligence dans le discours commun n’est qu’une technique. Aux yeux de Dieu quand celui-ci se met à hauteur d’homme, quand il se fait homme de Galilée qui parle avec le tout-venant, l’intelligence est d’abord le tranchant d’une pensée qui sait saisir ce qui palpite dans l’homme et fait avancer le monde. Cette intelligence humaine ne se nourrit pas seulement de connaissances et de raisonnements ; elle puise aussi sa force dans les sentiments, dans l’exaltation de l’espérance, dans la profondeur de la confiance et de la foi dont l’humain est capable.

L’intelligence artificielle,elle, n’est qu’une algorithmique associée à de puissants calculateurs, capable d’analyser des millions de données en un clin d’œil, et de fournir des synthèses, des images et des sons. Elle est dotée d’une mémoire phénoménale, car elle a accès à des milliards de datas stockées un peu partout dans le monde. Et après ?

Loin de moi de la relativiser, d’en minimiser les risques ou d’en méconnaître les bénéfices dont l’homme pourrait en tirer pour sa santé, ses savoirs ou ses échanges d’informations. Néanmoins, le terme d’intelligence appliqué à ce qui n’est que mécanique et artificiel, reste une tromperie.

Non seulement, il manque à l’IA un corps qui ressente, mais surtout il lui manque cette faculté de pointer son énergie vers ce qui est inconnu. L’IA concentre toute son énergie à rassembler le savoir connu. L’homme, lui, a besoin d’inconnu et s’en nourrit. Cet inconnu est par excellence notre Dieu-Amour. La plus grande intelligence est une intelligence du cœur comme aimait le dire le cardinal de Lyon Louis-Marie Billé (1938-2002). Intelligence du cœur donc, mais pas un cœur artificiel, on se comprend !

Arnaud Alibert, prêtre assomptionniste rédacteur en chef à La Croix

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