J’entre en ma demeure où le Christ habite.
En cette année jubilaire, nous pouvons franchir plus attentivement les portes dans notre quotidien : celle de notre appartement, celle d’une personne à qui nous rendons visite, celle de notre lieu de travail où nous rencontrons de nombreuses personnes. Jadis les gens avaient un sentiment aigu de ce que signifiait franchir un seuil. J’entre en ma demeure où le Christ habite. Je vais dans un espace sacré où je vais être pleinement présent à moi-même et aux personnes de ma famille.
Évagre le Pontique nous invite à sonder attentivement les pensées qui frappent à notre porte. Celles qui me nuisent, je les rejette. Je laisse entrer les autres mais leur demande ce qu’elles veulent me signifier. Même la colère, la jalousie et la tristesse ont quelque chose à nous dire. Seulement, elles ne doivent pas devenir des squatters qui empoisonnent toute la maison par leur négativité. Tout comme nous évitons de manger des aliments périmés pour préserver la santé de notre corps, ne laissons pas toutes les pensées qui viennent habiter notre esprit. C’est notre responsabilité de choisir quelles pensées et quelles émotions, et en quelle quantité, nous laissons entrer en nous.
ANSELM GRÜN, moine bénédictin en Allemagne
prier.fr, janvier 2025
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