15 août 2024

« NE CRAIGNEZ PAS ! »


Luc1, 39-56


La maternité toute simple de Marie comme son espérance fidèle rayonnent à jamais sur le monde. 

Jésus, dans l’évangile nous rappelle de ne pas craindre les hommes, quoi qu’ils fassent, ils ne parviennent pas à écorcher plus que l’enveloppe de notre corps. L’individu prédateur qui dissimule ses mauvaises intentions, se masque dans l’ombre, chuchote et murmure dans le but de tuer la chair de l’autre, de s’en emparer ou de la dévorer, ne peut attenter qu’à l’extérieur, au corps. Et cependant même nos cheveux sont comptés. Et bien sûr, cela reste monstrueux toujours, qu’un individu ou un groupe sacrifie un être vivant à son égoïsme. 


Mais jamais quelqu’un ne peut toucher à ce qui en nous est inatteignable — sauf par Dieu et avec notre consentement —, à la part incorruptible de notre être : le « je suis » qui n’est jamais entamé par quiconque ni même par le mal. Il s’agit bien du haut lieu de notre vérité la plus authentique, celle connue de Dieu, en dehors de notre péché, et qui échappe à tout jugement. Ce sanctuaire inaltérable est sans doute notre cœur, le siège de l’amour, ce que l’évangile nomme l’âme. Et ce tabernacle a le pouvoir d’accomplir que notre chair — c’est à dire le tout de notre être vivant — soit déjà sauvée : parce qu’aimer en vérité fait sauter les verrous du mal qui nous emprisonne et nous libère du péché et de l’accusation.

Soyons sans crainte, nous valons plus que le moineau sans souci qui se monnaie pour un demi- sou. 

Extrait de Signes dans la Bible (2015)

Fr. Jean Pierre Brice Olivier, dominicain

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