28 août 2024

LE BÉNÉVOLAT, SIGNE DE GRANDEUR D’ÂME

 



Les bénévoles sont les anges gardiens des foules.

Autour de Jésus, il n’est pas rare que soit mentionnée la présence de la foule, parfois même au pluriel. (…) Prêtons-nous suffisamment attention à ce que cache cette foule ? Le mot est un peu aride, mais pourtant nécessaire : la logistique. Elle est constituée de milliers de services, petits et grands et d’autant d’heures, consacrés à la réussite du moment : alimentation, sanitaires, repos, déplacements, informations, sécurité… toutes ces choses dont la foule a besoin. Aux JMJ, à Lourdes, dans toute l’Église en général comme dans la plupart des fêtes de village ou de quartiers ainsi que dans les festivals, elle est le fait de bénévoles. Ils sont les anges gardiens des foules.

Or, je lis dans la presse qu’un député français s’en offusque: « C’est souvent des jeunes qui vont travailler huit à dix heures par jour, six jours sur sept pour les JO et ne pourront même pas participer à une des grandes compétitions sportives (..) Quand on fait travailler les gens pendant 15 jours avec des cadences quand même assez soutenues, on les rémunère ».

Vers quel monde ce genre de propos nous achemine-t-il ? Il ne serait donc plus possible de se mettre au service d’une réussite collective autrement qu’en étant rétribué ? C’est bien mal connaître l’être humain en vérité ! Il y a en nous, monsieur le député, une petit organe, infiniment précieux, dont la fonction est de transformer la peine que l’on se donne pour autrui en richesse intérieure et bonheur de vivre. C’est la grandeur d’âme. Endurante, elle a besoin de gestes répétés de don et de gratuité pour se maintenir en forme.

Le bénévolat signe la fraternité qui nous unit ; il déplace les limites de nos calculs raisonnables et de nos pensées personnelles ; il est porté par l’espérance que ce qui est donné n’est pas perdu et fait du bien à celui qui le reçoit. Bref, il ouvre le cœur et l’esprit à plus de vie. Il est le joyau de notre vivre-ensemble. À protéger de toutes nos forces.

Arnaud Alibert, Assomptionniste, rédacteur en chef  à La Croix

Édito 18/08/2023

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