24 août 2024

DIEU DE MISÉRICORDE




Le don de la vie débordant et surabondant.

L’ouvrier, celui qui œuvre à la vigne, n’est pas embauché au regard de ses compétences ou de ses diplômes. Et le nombre d’heures travaillées n’a pas d’importance. La pièce d’argent n’est donc pas un salaire. Ce qui est donné par le maître de la vigne — le Seigneur — est d’un autre ordre : sans doute le don de la vie. Nous ne sommes donc pas dans un contrat contraignant et un calcul serré, mais, à l’opposé : dans le vivant débordant et surabondant. Alors à chacun de se déterminer face à cette gratification. Vous pouvez réagir comme les râleurs de la parabole et exiger avec colère et jalousie de recevoir ce qui vous revient à cause de votre labeur, ce à quoi vous estimez avoir droit parce que vous avez obéi aux commandements toute votre vie, et revendiquer le ciel… Ou bien, nous pouvons préférer recevoir les libéralités prodigues de la miséricorde en abondance.

La question n’est donc pas d’être de la première ou de la dernière heure, mais d’être. D’être dans l’heure présente. C'est ainsi que les derniers seront premiers et les premiers derniers. 

Fr. Jean Pierre Brice Olivier, dominicain 
Extrait de Signes dans la Bible (2015)

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