9 février 2023

DIEU EST-IL INDIFFÉRENT À LA SOUFFRANCE DES HOMMES ?

 



La corruption de la création entraîne des catastrophes naturelles.


Ce séisme d’un ampleur inédite, en Turquie et en Syrie, dont le terrible bilan ne cesse de grimper, le tsunami en Asie fin 2004, l’ouragan Katrina aux États-Unis en 2005, ou encore le cyclone en Birmanie en 2008… Chaque cataclysme apporte son lot de questionnements sur la bonté de Dieu. Si Dieu existe vraiment, pourquoi permet-il une telle injustice ? Dieu est-il indifférent à la souffrance des hommes ? 

Pourquoi sa Création, qui n’a rien fait de mal, devient cruelle en provoquant la mort des innocents ? Lorsque Dieu crée la nature, tout est bon. Mais lorsque le péché entre dans le monde, la nature est également affectée. La corruption de la création jusqu’à présent parfaite par le péché entraîne alors des catastrophes naturelles. Avant la chute d’Adam et Eve (donc de toute l’humanité), il y avait une harmonie entre l’homme, les animaux et la nature, l’homme étant le gardien de la création. Le premier chapitre de la Bible raconte : « Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait ; et voici : cela était très bon » (Gn 1, 31). Mais lorsque Adam et Eve commettent le péché originel, l’une des premières conséquences est la rupture de cette harmonie.

Ces événements sont le résultat de l’imperfection du monde. Cette imperfection ne vient pas de Dieu, mais du mal.

Ainsi, le péché originel n’affecte pas seulement l’âme des hommes et des femmes, mais apporte également des désordres dans le monde naturel. Comme l’explique le Catéchisme de l’Église catholique l’harmonie est  rompue, la création visible devient étrange et hostile à l’homme. Bien que le bien soit présent dans la nature, il y a aussi des catastrophes telles que les inondations, les ouragans et les tornades. Ces événements ne sont pas directement une « œuvre de Dieu », mais ils sont le résultat de l’imperfection du monde. Cette imperfection ne vient pas de Dieu, mais du mal.


Marzena Devoud, journaliste

fr.aleteia.org


*  Selon une belle formule de Paul Beauchamp, un bibliste jésuite : « C’est l’excès qui est à l’origine, c’est l’excès du bien qui seul peut vaincre l’excès du mal ». Un excès de bien auquel chacun peut contribuer, à sa mesure, en témoignant de sa solidarité à l’encontre des victimes.

 


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