Trouvera-t-Il la foi sur la terre ?
Constater que l’accès aux sacrements sera vraisemblablement réduit n‘équivaut pas à affirmer que les sacrements deviennent accessoires. Pour cela l’expérience du confinement m’apparaît très parlante. Nous n’avions pas la messe, nous ne pouvions pas nous confesser, et nous en souffrions. Pourtant avec la source vive du baptême, Jésus était présent en nous. Nous possédions la Parole de Dieu à dévorer comme un bon pain, le Verbe habitant par là en nous. Nous avions la charité et le service en lesquels nous approchons du Christ et nous laissons chérir par Lui. Et l’Eucharistie demeurait la source et le sommet de notre vie. Nous communiions par le désir et nous préparions secrètement à ces retrouvailles que nous espérions.
Il semble que nous n’avons rien à craindre si une nouvelle page de l’histoire de l’Église s’ouvre, plus pauvre, plus souffrante dans notre vieux pays. Tout pourra nous manquer mais Jésus ne nous fera jamais défaut, rien ne pourra nous empêcher d’être unis à Jésus mort et ressuscité qui se rendra tous les jours unis à nous de mille manières.
Chroniqueuse chez Famille Chrétienne, Bénédicte Delelis est enseignante au collège des Bernardins
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