TÉMOIGNAGE

 

On ne vit rien sans le partage et l'amour

Scientifique de tempérament, entouré d'amis athées, je me confortais dans cette idée que Dieu n'existe pas. En mai 2012 est né notre troisième enfant, Siméon. À 8 mois, on lui a détecté un cancer du rein. On lui a enlevé cet organe, il a subi une chimiothérapie... Après une rémission d'un an, il a fait une rechute, avec une tumeur énorme au cerveau. À presque 2 ans, on ne lui donnait plus que quelques semaines à vivre... Avec toute la famille, nous nous sommes battus pour lui ; j'ai arrêté de travailler, nous avons fait tout ce que nous pouvions, nous sommes allés voir toutes sortes de médecins, de guérisseurs...

Pendant cette période, sentir autour de nous autant de gens compatissants, nous procurant réconfort et amitié, m'a porté, même si je ne percevais pas encore la source de cet amour.

Des centaines de personnes ont prié pour Siméon. Des gens que nous connaissions à peine sont venus chez nous pour cela, par pure charité... Cela m'a profondément touché. Un jour un prêtre s'est présenté et m'a dit à propos de notre fils : « Dieu va l'accueillir », et il m'a pris dans ses bras. C'était comme si Jésus me parlait : « Ne t'inquiète pas, je suis là. » Siméon a tenu six mois avant de mourir, le jeudi saint. Puis ça a été le brouillard : comment rester dans la vie ? Comment élever nos aînés après ça ?

Progressivement, j'ai pris conscience que la réponse était : Jésus. Jésus est la Vie. Je me suis rendu compte aussi que les gens qui me faisaient du bien étaient ceux qui croyaient en la vie éternelle ; leur foi, leur espérance m'apaisaient. J'ai cherché Jésus un peu dans tous les sens : à la messe, dans la prière quotidienne, à Lourdes ou à Medjugorje... Cela m'a mis sur le cap de la sainteté, avec la charité en ligne de mire. Car on ne vit rien sans le partage et l'amour. C'est ce qui, sur cette terre, nous rend heureux et nous aide à mieux vivre, sans attendre le ciel.

Témoignage de Yann, ingénieur informaticien 

Prier - mars 2021