Cette guerre de l’amour se joue dans les petites choses, à notre portée.
Cette aventure, il nous est demandé de la vivre concrètement, jour après jour, à notre place. Le génie de sainte Thérèse de Lisieux a été de nous révéler l’héroïsme ordinaire, imitable, humble, des petites choses. L’amour est une guerre. Une guerre d’abord contre soi-même et son amour-propre, pour s’oublier et se tourner vers l’autre. Cela est un combat.
Mais cette guerre de l’amour se joue dans les petites choses, à notre portée. Et c’est cela qui produit l’extraordinaire, et qui nous élève à la vie surnaturelle (aimer, c’est laisser Dieu nous traverser, agir à travers nous). Thérèse aimant par ses actes (sourire, service, conversation) les sœurs qu’elle ne parvenait pas à aimer par les sentiments nous enseigne les mille petits gestes, efforts qui s’offrent à nous chaque jour pour aimer vraiment, pour vivre cette abnégation bienheureuse des saints.
Ce combat de l’amour, c’est le combat de la sainteté. Il n’est jamais fini. Celui qui s’y lance n’a aucun risque de s’ennuyer, jamais. Et ce n’est pas là de l’orgueil. C’est l’accomplissement patient de ce pour quoi nous sommes faits. Le saint, c’est celui qui est en marche. C’est celui qui sait que l’amour parfait est trop élevé pour lui, mais qui ne désespère pas. Car l’Esprit Saint peut animer sa chair pour l’élever jusqu’à la manière divine de vivre.
Saint François d’Assise, à la fin de sa vie, disait à ses frères : « Maintenant, commençons. Jusqu’ici nous avons fait si peu. »
Méditation proposée par Jean de Saint-Cheron, de l’Institut catholique de Paris
Magnificat

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