13 octobre 2022

LA FOI PASSE PAR L‘ÉPREUVE

 


Le Saint-Sacrement n’est pas une lampe à bronzer 


La foi passe par l’épreuve comme l’or au creuset. Il faut quitter la « foule sentimentale » pour décider de suivre [ le Christ ] partout où il va, maintenant et à l’heure de notre mort. On entend l’expression : « J’ai la faiblesse de croire. » Au contraire ! qu’il faut de courage pour croire, pour demeurer fidèle malgré les deuils et les drames, malgré le poids de notre péché. C’est pour cela qu’elle était si grande aux yeux de Dieu, Thérèse [de Lisieux] qui était si petite aux yeux des hommes…

 Au cœur d’un temps marqué par l’athéisme qui allait ouvrir sur un XXe siècle saturé de sang et de larmes, le Cœur du Christ s’était réfugié chez cette petite fille si fragile d’apparence, pour y livrer, comme elle le disait elle-même depuis la nuit de Noël 1886 où elle reçut la grâce de sortir de l’enfance, une course de géants. Cette course, cachée au silence du Carmel, fut d’éprouver la nuit de la foi et de redire du bout des lèvres, du profond du cœur, sa confiance en Dieu alors qu’elle ne ressentait plus sa présence.


Elle consentit à porter le Nom du Christ jusque dans les ténèbres de l’incroyance, pour y planter la foi dans la mort et l’espérance dans la nuit. Elle est morte à 24 ans, étouffée par la tuberculose. Son visage devint resplendissant d’une beauté mystérieuse, comme si ses traits avaient pris le visage de son âme, comme si la Sainte Face retrouvait l’Enfant Jésus. Tel fut le premier signe de la petite Thérèse, comme l’écho de l’une de ses dernières réponses, quand sœur Céline lui demanda : « Vous nous regarderez du Ciel, n’est-ce pas ? » et qu’elle répondit : « Non, je descendrai. » 


Luc de Bellescize, prêtre


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