Laisser éclore dans le silence la parole de Dieu
Suis-je emportée par la vie qu’on dit courante, happée par l’immédiat, l’urgence d’agir, l’illusion d’être indispensable, de devoir accepter tout ce qui est proposé, demandé, requis ?
À force de faire face à l’immédiat, je ne prends plus suffisamment le temps de laisser éclore dans le silence la parole de Dieu : non de vains mots ni des mots de vanité, mais une parole qui surgit de la source, irrigue ma vie, m’entraîne hors de mes prisons intérieures. « Va au large, ma fille », me répétait ma mère spirituelle, désireuse de m’affranchir des scrupules, du perfectionnisme qui fige au lieu d’animer, de stimuler.
Il me semble que souvent, je veux et je ne veux pas ; je vois où est le droit chemin, mais je vagabonde, je traînaille, je reporte à demain la décision de mettre mon existence en accord avec mon désir essentiel, ce que je discerne comme étant ma voie propre, dire oui à l’essentiel, m’y consacrer, au lieu d’acquiescer sans tenir parole.
Colette Nys-Mazure, philologue de formation, professeure de lettres, conférencière, belge
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Ne nous laissons jamais abattre.
« Pour ce qui regarde le moral, ne vous laissez jamais abattre par la pensée de vos misères. Le grand saint Paul dit : ‘Où le péché abonde, la grâce surabonde’. (…) Ce n’est pas en regardant cette misère que nous serons purifiés, mais en regardant celui qui est toute pureté et sainteté. » Magnificat

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