Dieu donne sa grâce aux humbles.
Il y a bien des choses en nous qui sont mortes, enfouies, refoulées. Le cœur de l’homme est un abîme dans lequel le Christ seul peut descendre. Le Christ ne peut guérir ce que nous refusons de voir, de reconnaître. Le chemin de la maturité est un chemin de mise au jour de ce qui est enfoui pour le laisser nous toucher et nous pénétrer. Nous avons besoin de temps pour cela et de nous laisser accompagner par d’autres : nul n’est bon juge sur soi.
Nous devons recourir à la supplication confiante et à la contemplation de Jésus en nous présentant tels que nous sommes, en nous tenant en vérité devant lui : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades ; je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs, au repentir »(Lc 5, 31-32). C’est ainsi qu’il pourra parler à notre cœur et nous rejoindre d’une manière réelle, effective. Dieu donne sa grâce aux humbles. Le Seigneur entend ceux qui l’appellent : de toutes leurs angoisses, il les délivre. Il est proche du cœur brisé, il sauve l’esprit abattu (Ps 33, 18-19). Il ne fait pas disparaître toutes nos blessures mais il les désinfecte, les assainit pour qu’elles puissent cicatriser.
Louis Pelletier, Prêtre du diocèse de Paris, († 2015)
Méditation quotidienne, Magnificat
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