C’est Dieu qui vient nous rejoindre dans notre réalité, nos douleurs, nos deuils…
"Fêter Noël normalement, ou pas" en dit long, sans doute, sur une société qui n’a retenu, des fêtes religieuses, que le mot "fête". Et encore, fête, c’est-à-dire manger des huitres, une dinde aux marrons, et faire un bon repas.
Un Noël revenu à sa signification première, à savoir la naissance, dans la plus grande pauvreté, d’un enfant que personne ne voulait accueillir. Noël, c’est Dieu qui vient parmi nous. Mais il vient nous rejoindre dans notre réalité, nos douleurs, nos deuils, confinés ou pas confinés. Alors comme chrétiens, ce sera sans doute justement l’occasion de rappeler que Dieu vient là où nous sommes, dans "cette création qui gémit dans les douleurs de l’enfantement", pour reprendre les termes de l’apôtre Paul.
La foi que nous fêtons à Noël réside là, justement, dans l’espérance que malgré tout, la vie aura le dessus. Dans les gestes de solidarité que nous sommes capables de prodiguer, dans l’attention aux autres, aux anciens, aux malades… Il est vrai que nous avions presque oublié que la mort existait. Nous pensions être tout puissant, et nous voilà ramenés à notre propre finitude. Notre foi n’était-elle donc que faite pour une petite existence pépère, messe de minuit, et ensuite, huitres et dinde à volonté ? Nous sommes, comme le disait le pape François, semblables aux apôtres dans la barque, affolés parce que Jésus s‘est endormi. Mais c’est bien dans cette barque que nous devons fêter Noël. Et savoir témoigner à notre société désemparée, de cette espérance-là. Un Noël, donc, tout ce qu’il y a de plus normal…
Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef au journal La Croix.
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Où sont les crèches dans nos maisons ?
sur le mur de prionseneglise.com
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