Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux.
„J‘étais dans le ciel et j‘ai bien regardé partout: je n‘ai pas vu Dieu“, aurait dit le cosmonaute russe Youri Gagarine (1934-1968), le premier homme à être allé dans l‘espace.
Thomas Pesquet, le cosmonaute français qui vient de rejoindre la station spatiale internationale, pourra certainement dire la même chose à l‘issue de sa mission de six mois. Certes, il n‘est pas impossible de rencontrer Dieu dans l’espace, mais on ne peut plus le voir de nos yeux, comme l‘ont vu ceux et celles qui ont côtoyé Jésus le Christ jusqu’au moment de son Ascension. Il s‘est alors soustrait au regard de ses disciples, non sans leur laisser ce testament: „ Moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde „ (Mt 28, 20). Nul besoin donc de scruter le ciel pour le trouver: désormais, Jésus est présent partout où se trouvent ses disciples. Il y est de bien des manières: dans sa Parole, dans les sacrements, dans ses ministres, dans notre prochain, dans les pauvres et tous les laissés-pour-compte, dans la Création qui s‘offre à notre contemplation, chaque fois que deux ou trois sont réunis en son nom... Encore faut-il s’entraîner à le reconnaître. Avec le même sérieux que ceux qui partent à la conquête de l’espace.
Dominique Greiner,
rédacteur en chef de Croire- La Croix
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