30 mars 2021

LA NUIT DE LA FOI

 



Cela fait partie des phases normales de la vie chrétienne.

La „nuit de la foi“ , ce sont ces moments où Dieu semble absent, ne pas tenir ses promesses et nous abandonner. Cela peut prendre des formes très différentes, avec une intensité plus ou moins grande. Elle est généralement associée à une nuit de l’espérance (tentation de découragement) et à une nuit de la charité (n‘éprouver aucune satisfaction dans le service de Dieu). La „nuit de la prière“ ( moment où la prière  est difficile, aride) en est un cas particulier. 

(...) Ne surtout pas se décourager! Cela fait partie des phases normales de la vie chrétienne. Parfois, la prière est un bonheur, on y goûte la présence et la tendresse de Dieu. Mais il y a des moments où la prière est vécue dans une grande sécheresse au plan sensible et une certaine obscurité de l’intelligence qui se heurte à ces choses qu’elle ne comprend pas. Il faut alors se rappeler une vérité essentielle: ce qui met en communion avec Dieu, ce ne sont pas les émotions sensibles, ni l’abondance des lumières de l’intelligence, c’est l’acte de foi. Si je me mets dans une attitude de foi, je suis alors en contact avec Dieu. Il travaille secrètement dans mon coeur. (...)  

Sans que l’on s’en rende compte, notre foi devient plus vive et plus forte. Notre espérance aussi devient plus grande: on apprend à se confier davantage en Dieu, à trouver en Lui notre vraie sécurité. On apprend aussi à ne pas aimer Dieu seulement pour les cadeaux qu’Il nous fait, mais pour Lui-même.

Quand le ciel nous paraît vide, ne pas s’inquiéter, mais persévérer dans une confiance absolue dans la fidélité de Dieu: continuer à L’aimer même quand on y trouve peu de satisfaction. Une arme essentielle est l’humilité. La prière nous fait entrer dans la lumière divine. Mais de même qu’un rayon de soleil intense qui traverse une pièce révèle toute la poussière dont l’air est rempli, le contact avec Dieu dans la prière révèle nos blessures et nos défauts de manière aiguë. Ce qui sauve alors, c’est l’humilité: me reconnaître et m‘accepter pauvre et fragile. Et l’espérance: ce n’est pas sur moi et sur mes qualités que je compte, mais sur l’inépuisable miséricorde de Dieu.


Le Père Jacques Philippe

„ Il y a une nuit de l’espérance „

famillechretienne.fr 4/12/2017


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prier.be

1 commentaire:

Dominique a dit…

Merci pour ce beau poème d’Eluard