Les apôtres Pierre et Paul |
Ce que l’Écriture sainte appelle la sagesse
La Parole de Dieu ne tombe pas sur l’humanité comme un décret arbitraire : elle vient rejoindre en nous l’intelligence et la volonté et notre liberté. Elle attend de nous, les humains, que nous la reconnaissions, que nous l’intériorisions, que nous l’aimions. Notre Créateur voudrait que nous communiions avec son dessein, de notre mouvement intérieur le plus profond. Au fil du temps, nous avons à recueillir peu à peu ce que nous percevons de la sagesse de Dieu dans son œuvre créatrice, dans les expériences de la vie, dans les sagesses humaines et aussi dans ce que la Parole divine a parfois d’abrupt, pour que tout cela distille lentement en nous, à l’intime de notre liberté.
Ainsi se constitue en chacun une réserve aussi abondante que possible de sorte que notre liberté profonde, par laquelle nous nous engageons dans nos actes et nos pensées, soit imbibée constamment de la sagesse qui vient de Dieu. Cela ne se peut partager. Nous ne pouvons être sages pour les autres. Nous ne pouvons prendre la sagesse des autres. Nous pouvons, certes, nous indiquer les uns aux autres des ressources, nous pouvons désigner des lieux sûrs, des personnes sages, nous pouvons nous donner les uns aux autres des conseils mais le travail de la sagesse en chacun ne peut être que l’œuvre de chacun. La sage biblique nous dit encore deux choses : la sagesse nécessaire pour participer aux noces, il faut la viser en tout moment et occasion et, cependant, « au détour des sentiers, elle apparaît avec un visage souriant » à ceux et celles qui sont dignes d’elle.
Mgr Eric de Moulins-Beaufort,
extrait de l’homélie du 8 novembre 2020
„Vers quoi marchons-nous ?“
lejourduseigneur.com
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