Le rôle des chrétiens dans la bataille des sacralités.
Si une politique sécuritaire constitue un préalable indispensable [dans la lutte contre le terrorisme islamique], elle ne saurait suffire à elle seule. Il faut traiter aussi les questions de principe. Sur ce point, les chrétiens peuvent apporter leur pierre à l’édifice : ils peuvent apporter au bien commun le trésor de leur foi et de leur spiritualité, leur sens de l’universel et de la fraternité, leur capacité à articuler non seulement foi et raison mais aussi foi et culture, leur distinction entre ce qui appartient à Dieu et ce qui appartient à César, leur aptitude à comprendre le fait religieux et à expliquer les ressorts du fanatisme comme le fait le frère dominicain Adrien Candiard (Du fanatisme, Cerf). Ils peuvent apporter encore une vision de la France assurément plus aimable, plus attrayante et plus large que celle portée par l’ultra-laïcisme, lequel réduit notre pays et sa longue histoire aux seules valeurs laïques de la République.
Cependant, si les chrétiens doivent se garder d’être des ferments de guerre civile et préférer être des artisans de paix, ils ne doivent pas transformer cette aspiration profonde en pacifisme de principe — nul ne peut combattre la force injuste sans le recours à la force juste —, en démission ou en évitement face aux nécessités sécuritaires et migratoires. Quant aux Français dans leur ensemble, le temps vient où ils doivent redécouvrir, s’ils veulent envisager un avenir pour notre patrie, leurs bases spirituelles, historiques et civilisationnelles.
Guillaume de Prémare, consultant en communication et ancien président de la Manif pour tous.
Terrorisme islamique : l’impasse du droit au blasphème (extrait)
aleteia.org
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