19 juillet 2020

LE SEPTIÈME JOUR: DES VACANCES ?






Que mettez-vous derrière le Septième Jour ?

Que signifie le repos de Dieu qui clôt l’Heptaméron, la Création du monde en six jours ?
J’y avais toujours lu une invitation aux vacances, justement, à la trêve du shabbat.
Une incitation à n’être pas uniquement dans la transformation active et inquiète du monde.
Deux penseurs, d’origine juive, m’ont récemment mis sur une tout autre piste. Ernst Bloch (1885-1977) et Hans Jonas (1903-1993) voyaient bien dans le Septième Jour le congé de Dieu.
Mais il signifiait à leurs yeux l’entrée de l’homme sur la scène du monde. Le Septième Jour, c’est Dieu qui nous dit : « Et maintenant, à vous de jouer. » 
Qu’un jour soit ajouté qui n’est pas une œuvre de Dieu, cela nous indique que la Création est inachevée, que l’homme ne peut se contenter de la nature créée.
Car la nature, dont le Livre de Job nous chante la magnificence, reste toutefois sourde au cri de l’opprimé.
Sa beauté doit donc encore inspirer à l’homme la bonté.
Et son aveugle abondance demande à être convertie en justice intelligente. C’est là tout un travail dont on ne peut se décharger.
(...) Le Septième Jour serait le geste par lequel Dieu renonce à sa toute-puissance, afin d’instituer l’homme en sa pleine responsabilitéDieu, retiré du monde qu’il a créé, nous supplie de L’y rendre partout présent, de Le révéler dans tout ce qu’il y a de beau et de fragile, de Le protéger de nos mortelles puissances.
Le Septième Jour serait donc moins la permission de s’affaler sur son canapé qu’une invitation à prendre sa part de monde.
Il est la bénédiction de nos heures de lutte, d’insomnie, la permission donnée à nos cheveux blancs.
Il est vrai aussi que le Christ a donné au Septième Jour un sens supplémentaire.
Il y eut un jour qui fut celui de la Résurrection.
Nous pouvons désormais, pour agir, nous reposer sur la certitude que le Mal n’aura pas le dernier mot.

Martin Steffens, philosophe
Extrait de „ Le septième jour, des vacances?“
seraphim-marc-elie.fr

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Chacun a une partition unique à jouer

Ainsi, nul ne doit se décourager et s’estimer inutile. Sur le théâtre du monde, nous avons tous une place à tenir, un rôle à jouer et des œuvres à opérer. Et cette place, ce rôle et ces œuvres sont uniques, car nous sommes tous uniques. Notre nom est gravé sur le bras de Dieu. Chacun a sa partition à jouer dans la Rédemption du monde. Car si par malheur un tel fait défection, personne ne pourra prendre sa place ! C’est la raison pour laquelle notre contribution au salut est essentielle. Nous n’avons rien à envier à Platon ou à Mozart. Dieu, en nous appelant à l’existence, a prévu pour nous, dans Sa Providence, de belles actions de charité à accomplir. Et celles-ci ne le cèdent en rien, en importance, aux plus grandes réalisations de l’esprit humain.

Jean-Michel Castaing, économiste et théologien
aleteia.org

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« Sans la prière, personne ne peut mener une vraie vie contemplative, et la vie active sera imparfaite là où elle est omise : sans elle, le repos n’est que paresse. C’est pourquoi je vous prie de l’adopter de bon cœur et de ne jamais la laisser partir. » Saint François de Sales, fondateur


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