Notre résurrection est déjà secrètement présente.
La résurrection de Jésus, c'est donc la victoire de la vie sur la mort. Victoire bien exceptionnelle, dira-t-on, au regard de la défaite universelle. Sans doute, mais cette victoire n'est pas l'exception qui confirme la règle, mais la révélation que ce qui est arrivé à Jésus est pour nous. La résurrection de Jésus est la promesse de la nôtre. Elle nous donne l'image même de ce que nous sommes appelés à devenir. Elle est le symbole concret de ce que nous mettons sous le mot salut, puisque pour nous, être sauvés, c'est vivre, vivre intensément et toujours, dans une vie d'amour. Nous vivrons en Dieu éternellement de la vie que manifeste Jésus. Sa destinée sera la nôtre. Elle nous dit que l'ordre universel de la mort est déjà vaincu en celui qui prend la tête de l'humanité pour la conduire vers la résurrection de la fin des temps. Si l'on peut dire, la résurrection de Jésus, c'est la garantie-or des promesses qui nous sont faites.
Mais cette promesse n'est pas un «opium du peuple». Elle est déjà un don qui sollicite toutes les énergies humaines pour la construction d'une société juste, libre et fraternelle. Elle présente ses propres arrhes dans notre vie terrestre. Elle est secrètement présente, chaque fois qu'une personne ou un groupe humain se trouve libéré d'une situation intolérable, d'une injustice ou d'une oppression, d'une grave maladie, d'un trouble psychologique grave ou aliénant. La force de la résurrection s'exprime à travers tous ceux qui ont la générosité de donner, à leur tour avec et comme le Christ, leur vie pour la justice et la vérité.
P. Bernard Sesboüé, jésuite et théologien
Le sens de la résurrection de Jésus (extrait)
croire.la-croix.com
*****
*****
Certes, Dieu n’est pas la cause de la pandémie. Dieu est notre allié, pas celui du virus. S’Il bouleverse nos plans et notre tranquillité, c’est pour nous sauver de l’abîme que nous ne voyons pas. Celui qui a un jour pleuré la mort de Lazare, pleure aujourd’hui le fléauqui est tombé sur l’humanité.
La crise causée par un virus qui ne connaît pas de frontières a brisé toutes les barrières et distinctions de race, de religion, de richesse, de pouvoir.
Nous aussi, après ces jours que nous espérons courts, nous nous lèverons et sortirons des tombeaux que sont devenues nos maisons, non pas pour revenir à l’ancienne vie comme Lazare, mais à une nouvelle vie, comme Jésus. Ne laissons pas passer en vain cette occasion. Ne permettons pas que toute cette souffrance, tous ces morts, tout cet engagement héroïque du personnel médical aient été vains. Prenons garde à la récession morale qui guette à la fin de la pandémie.
Pape François
Extrait de l’homélie
Rome, vendredi de la Passion
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire